VERDICT RENVOYÉ AU 16 AVRIL : Laborieuses négociations avec la CPI avant sa libération

Vendredi 3 avril 2015 - 08:33

Enfin le bout du tunnel pour le sénateur Jean-Pierre Bemba après 7 ans d’incarcération à la Haye. Sa libération
est quasiment acquise. Après que la défense ait taillé en pièces les réquisitions du procureur, on ne voit pas comment, le président du MLC peut encore demeurer à la Haye. « Sa sortie est imminente. C’est plus une
question de jours, tout au plus des semaines » commente volontiers son entourage. Elle aurait d’ailleurs due intervenir mi-mars passé comme l’avait écrit C-NEWS dans sa livraison du 6 mars (Bemba, Libération très probable le 15 mars : les premiers à se faire du souci sera : Kabila, Kamerhe et Katumbi). Arrivé à cette date, la CPI a, au cours d’une conférence dite de mise en état, sollicité un renvoi de 4 semaines selon des sources judiciaires proches du dossier.

C-NEWS a enquêté sur les raisons de ce report qui renvoie le verdict au 16 avril. D’après nos sources, une
forte pression est mise sur Bemba pour qu’il renonce à poursuivre la CPI une fois libre. La CPI voudrait que Bemba prenne un engagement écrit dans lequel il s’engagera à renoncer à des dommages et intérêts (D.I) qu’il pourrait bien réclamer aux juges de la Cour pour arrestation et détention illégale. Cela peut vite se chiffrer en millions des dollars USD. D’après nos sources, ces négociations secrètes entre Bemba et la CPI sont
la raison du report du verdict initialement prévu le 15 mars passé. Bien qu’affaibli psychologiquement, notamment par 7 ans d’enfermement, Bemba a encore des ressources, il refuse de signer l’accord lui proposé par la CPI. D’après nos sources, aucun accord n’a encore été trouvé jusqu’ici. Bemba n’a même pas encore donné un accord de principe. C’est donc des négociations laborieuses qui se poursuivent entre les deux camps. La CPI
pensait peut-être qu’en faisant miroiter à Bemba la liberté, il renoncerait vite à tous droits notamment ce-
lui de la poursuivre. Le septennat carcéral et non politique que Bemba a vécu à la Haye semble n’avoir pas
entamé son morale. Cela promet politiquement parlant !Les yeux sont rivés désormais sur la date du 16
avril 2015. Nouvelle date arrêtée par la CPI pour se prononcer définitivement dans ce feuilleton politico-judiciaire. Les Bembistes eux piaffent d’impatience de revoir leur champion parmi eux, un atout certain avant d’affronter les élections générales. Lire ci-dessus l’article « Bemba, Libération très probable le 15 mars : les premiers à se faire du souci sera : Kabila, Kamerhe et Katumbi ».

PAUL MULAND

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