Vulgarisation de 28 mesures gouvernementales : Bahati tend la main à la FEC

Jeudi 3 mars 2016 - 13:46

La Fédération des entreprises du Congo (FEC) ne rejette pas les 28 mesures prises par le gouvernement pour garantir la stabilisation et la relance de l’économie congolaise dans un contexte de chute des cours des matières premières. Bien au contraire. Sans s’opposer à ces mesures, la FEC a plutôt salué l’initiative gouvernementale.

 

Hier mercredi, dans une réunion présidée par le ministre de l‘Economie, Modeste Bahati, la FEC, le tout puissant patronat congolais, a demandé et obtenu du gouvernement ‘un temps de réflexion avant de marquer son adhésion à la mise en œuvre de ces mesures.

 

C’est en principe ce vendredi 4 mars 2016 que le patronat congolais, la Copemeco et d’autres organisations professionnelles se retrouvent autour du ministre de l’Economie pour marquer formellement leur adhésion aux mesures gouvernementales.

 

Toujours est-il que, hier mercredi, les deux parties, à savoir d’une part, le gouvernement représenté par le ministre de l’Economie, ceux des Finances et du Portefeuille, le vice- ministre du Budget ainsi que le vice- gouverneur de la Banque centrale du Congo, et d’autre part, les organisations professionnelles, avec en leur tête, la FEC, ont convenu de mettre en commun leurs efforts pour aider le gouvernement à maintenir le cap.

 

LES TERMES DE REFERENCE

A noter qu’au cours de cette rencontre, un document de travail a été remis aux délégués de différentes structures professionnelles. Ce document contient un ensemble de mesures ayant pour objectif de stabiliser et de relancer l’économie nationale, confrontée aux effets négatifs de la conjoncture internationale difficile.

 

En effet, l’économie congolaise, à l’instar de nombreux autres pays d’Afrique subsaharienne, a été affectée négativement ‘par le ralentissement de l’économie mondiale, la baisse continue des cours de principaux produits de base exportés en République démocratique du Congo, notamment le cuivre et le pétrole, ainsi que l’assombrissement des perspectives économiques internationales. Cette situation a induit un net ralentissement de la croissance de la production, une baisse du moral des chefs d’entreprises, une chute marquée par des exportations et réserves internationales du pays ainsi qu’une contraction des réserves budgétaires.

 

La persistance de ces tendances en 2016 comporte le risque de saper les acquis de plusieurs années de stabilisation, de relance économique et d’alimenter les incertitudes, les tensions économiques et sociales. Aussi, une action corrective ordonnée est essentielle pour, d’une part, préserver les acquis susmentionnés et, d’autre part, placer l’économie sur le chemin d’une croissance forte et soutenable, à même de préparer les conditions d’émergence économique et sociale de la RDC. Ce document présente de manière structurée, sous la forme de mesures sectorielles, l’action qui sera mise en œuvre à des échéances pré-arrêtées.

 

Suivant les orientations du chef de l’Etat, Joseph Kabila, les mesures préconisées seront mises en œuvre dans une approche bidimensionnelle caractérisée, d’une part, par l’application des actions correctives visant à stabiliser la situation économique, et d’autre part, par des initiatives prospectives ayant l’ambition d’exploiter les secteurs économiques porteurs, jusque-là insuffisamment voire pas du tout considérés, dans le but d’apporter des revenus nouveaux et substantiels à l’Etat et d’amorcer le processus de diversification de l’économie congolaise.

 

En outre, précise ce document, l’exécution de ces différentes mesures devait se faire suivant trois axes l’augmentation des ressources financières ; la rationalisation et l’encadrement de la qualité de la dépense ; la mise en œuvre des réformes structurelles à impact rapide.

 

Pour garantir une mise en œuvre efficace de ces différentes mesures, le gouvernement a prévu un chronogramme bien ordonnancé autour des actions préalables, c’est- à-dire « fixer une période de deux à trois ans minimum pendant laquelle ces mesures doivent être appliquées ; établir un comité de pilotage de haut niveau sous la présidence du chef de l’Etat ou du Premier ministre; mettre en place une +Task Force+ : équipe qualifiée (à côté des institutions traditionnelles) pour le suivi et ’évaluation de’ l’exécution de ces mesures; définir le mode de collaboration ainsi que les rôles et responsabilités entre la + Task Force+ et la Troïka stratégique du gouvernement, l’ECOFIRE, le Gouvernement et Je Comité de pilotage pendant la période d’exécution de ces mesures ».

 

Responsabilisé par le Premier ministre dans la mise en œuvre de ces 28 mesures urgentes, Modeste Bahati est déterminé à relever le challenge.

 

Vendredi prochain, gouvernement et organisations professionnelles devront s’engager à regarder dans la même direction pour sauver l’économie congolaise d’un naufrage.

Par F.K.

 

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