Joseph Olenghankoy était absent chez le PGR

Vendredi 18 décembre 2015 - 22:54

 

Le président des Fonus, Joseph Olenghankoy, convoqué vendredi pour comparaitre à l’office du procureur général de la république, a brillé par son absence pour raison de santé, a indiqué l’un de ses avocats cité par le président de l’Acaj- association pour l’accès à la justice. ‘‘Il est malade et ne peut pas se déplacer jusqu’ici’’, ont rapporté ses avocats qui ont par la suite demandé aux hauts magistrats de renvoyer la comparution à la semaine prochaine. Pourtant, le mandat de comparution avait été déposé, trois jours avant, au siège de son parti sur l’avenue de l’enseignement à Kasavubu. Il était attendu comme aussi madame Kapinga, un membre de son parti arrêté puis libéré pour le dossier de distribution des tracts. Même si les motifs pour lesquels il a été convoqué, n’ont été évoqués dans le mandat de comparution, il est clair que l’enfant terrible de l’opposition est cité dans l’affaire de distribution des tracts. D’ailleurs, deux de ses militants, candidats députés provinciaux sont présentement écroués à la prison centrale de Makala pour le même dossier. Les services de Kabange Numbi ont prévenu Olenghankoy que s’il ne se présentait pas, il lui sera contraint conformément à la loi. Le mandat de comparution fait référence au dossier RMP 7.887/P9/B4. Face à la tournure que prend cette affaire, l’Association congolaise pour l’accès à la justice a exprimé ses vives inquiétudes et considère cette convocation judicaire comme un acharnement contre les opposants anti-dialogue. Avant, Me Georges Kapiamba indique que Paulin et Jerry avaient été arrêtés, cloués à l’Anr puis jetés à Makala. Aujourd’hui, c’est le tour d’Olenghankoy et encore de madame Kapinga, a déploré l’activiste des droits de l’homme. Nous dénonçons ce harcèlement judiciaire qui vise à étouffer l’opposition, vocifère Kapiamba pour qui, les personnes arrêtées, n’ont commis aucune infraction. L’avocat évoque l’article 8 de la constitution qui reconnait l’existence de l’opposition et tous les droits liés à son fonctionnement. Les Fonus ont le droit de sensibiliser la population. Les écrits sont des supports de communication de masse capable d’atteindre un grand nombre de personnes. A travers les écrits qu’on qualifie faussement des tracts, Kapiamba rappelle que le parti d’Olenghankoy sensibilisait la population sur le processus électoral et le respect du délai constitutionnel. ‘‘J’ai lu le document. Je vous dis, si c’est sur base de ça qu’on doit poursuivre les gens, alors c’est très déplorable pour notre démocratie’’, se désole-t-il. Alors que le parti est identifié et le message était signé bel et bien Fonus, pourquoi les poursuivre ? L’Acaj craint que l’appareil judiciaire soit utilisé par la majorité pour restreindre les libertés de l’opposition anti-dialogue. Ainsi, Me Georges Kapiamba rejette catégoriquement l’infraction d’atteinte à la sureté de l’état qu’on veut coller sans raison au leader des Fonus. Le défenseur des droits de l’homme estime que l’objectif de cette action, c’est tout simplement réduire Olenghankoy au silence. ‘‘Nous attirons l’attention des autorités judicaires de ne pas tomber dans le piège qu’il leur serait tendu par le gouvernement parce que là nous sentons qu’on voudrait tirer les ficelles pour réduire au silence le président Olenghankoy’’, s’inquiète le patron de l’Acaj. Son association exige, par contre, une enquête indépendante pour en savoir plus sur les conditions d’enlèvement, de détention arbitraire ainsi que de mauvais traitements rapportés par les trois militants des Fonus lors de leur séjour dans les geôles de l’Anr.

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