Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku estime que les rebelles ougandais des ADF et leurs instigateurs cherchent à opposer la population à l’armée et aux forces de la Mission de l’Onu pour la stabilisation en RDC (Monusco). Au cours d’un point de presse qu’il a tenu dimanche 26 octobre à Beni, il a appelé les habitants de Beni à continuer de soutenir les Forces armées de la RDC (FARDC) et casques bleus de la Monusco et à se méfier de l’intox des ADF.
Les jeunes de Beni ont violemment manifesté mercredi dernier devant le quartier général de la Monusco à Beni. Ils protestaient contre les tueries de plus de 80 personnes intervenues dans ce territoire du Nord-Kivu en ce mois d’octobre. Ces jeunes estiment que la Monusco n’agit pas suffisamment pour contrer l’insécurité dans leur territoire.
Julien Paluku voit derrière ces manifestations une intox des ADF pour empêcher l’armée et la Monusco de poursuivre l’opération de désarmement forcé qu’elles ont lancée contre eux depuis quelques mois.
« L’ennemi a tente d’opposer la population à ses forces armées, la population à la Monusco parce que lorsqu’on s’en prend à la Monusco, alors qu’hier on a loué les efforts des FARDC et de la Monusco, on comprend que c’est une manière pour que la Monusco soit aussi découragée », a affirmé le gouverneur du Nord-Kivu.
Julien Paluku a rappelé que lorsque les FARDC se rendaient dans le fin fond de Médina, de Makoyova1, Makoyova2, des localités qu’occupaient les rebelles, ce sont les hélicoptères de la Monusco qui transportaient les munitions et évacuaient les blessés des zones des combats vers les hôpitaux.
« Nous pensons que l’ennemi tente de révolter la population contre la Monusco pour que le jour où les opérations vont avoir lieu, qu’effectivement ces genres de secours ne puissent plus avoir lieu de la part de la Monusco. Et qu’ainsi les militaires blessés sur la ligne de front puissent voir leurs jambes pourrir dans la forêt. L’ennemi n’est pas la Monusco, l’ennemi ce ne sont pas les FARDC, l’ennemi est bien connu dans la région. Ce sont les rebelles ougandais que nous devons tous neutraliser avec la dernière énergie », a conclu Julien Paluku.