Kimbuta enterre ce matin 188 autres morts

Lundi 20 avril 2015 - 09:03

Après une vague de protestation au niveau national et international, suite à l’enterrement dans une fosse commune des 421 indigents et mort-nés, le Gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta Yango s’intéresse désormais aux morts acheminés à la Morgue centrale de l’Hôpital de référence de Kinshasa. Avec une capacité des 310 corps, la morgue de Maman Yemo fait régulièrement le plein déplore le Gouverneur de la ville-province de Kinshasa.

Enterrement avec dignité

Ainsi, pour désengorger cette chambre froide mortuaire, lés dépouilles abandonnées par les membres de familles sont enterrées par la ville suivant une certaine procédure. Chose qui n’a pas été faite la dernière fois. Cette fois-ci, sous l’impulsion du premier citoyen de la ville de Kinshasa, tous les services étaient au rendez-vous, notamment la Croix-Rouge de la RDC. Les cercueils étaient aussi visibles pour les 85 adultes.

Quant aux mort-nés et autres bébés jetés par des mamans irresponsables, ils ont dû partager un cercueil pour cinq selon André Kimbuta Yango.

Que des morts

Chaque jour, les cimetières de Kinshasa reçoivent beaucoup de morts. Les morgues, comme lieu de transit, sont aussi sollicités. Beaucoup de gens lucides se posent des questions pourquoi ces décès toujours à la hausse ?

Même à l’absence des épidémies du genre cholera, les Congolais de Kinshasa n’arrêtent de se rendre en masse chez Dieu le Père. Ceux qui nous quittent à l’âge de 99 ans comme Mgr Moke, ne suscitent pas un questionnement. Mais les bébés jetés et bien d’autres qualifiés d’indigents posent problèmes.
Le Gouvernement Matata II, notamment son ministre de la Santé devait expliquer à l’opinion ce phénomène des décès en masse sans épidémie.

Comment sont administrés les soins dans nos hôpitaux? Il est vrai que beaucoup de gens ne savent pas toujours honorer les frais d’hospitalisation ou pour la plupart, les médecins consultent et prescrivent les ordonnances, qui aux malades de se débrouiller pour acheter les produits pharmaceutiques.

Face à cette formule spéciale, système selon la République, il n’y a jamais eu des médicaments dans ces hôpitaux pour autant. De ce fait, on ne peut qu’enregistrer plusieurs morts.

Nous pensons qu’il est temps de revoir cette mauvaise façon de soigner les Congolais à coup d’ordonnaces.

L’incapacité d’enterrer leurs morts

De nombreuses familles commencent à se montrer incapables de débourser les milliers dollars pour l’enterrement. Vivant déjà dans la précarité, parfois les cotisations ne répondent pas toujours.

Ici, le Gouverneur de la ville de Kinshasa a recommandé aux filles mères de s’adresser au ministère des Affaires sociales. Plusieurs Kinois seront tentés de faire autant pour les enterrements. Mais pour la petite expérience, les décaissements du ministère national des Affaires sociales suivant la chaîne des dépenses : c’est-à-dire, budget-finances. Obstacle qui peut facilement maintenir plusieurs dépouilles pendant plusieurs mois à la morgue.

Le gouvernement de la République devrait, pour ce faire, mener des investigations en amont et en aval. Pourquoi plusieurs décès sans qu’on déclare une épidémie et pourquoi beaucoup de familles éplorées n’arrivent plus à enterrer les leurs. Voilà une épine dorsale sur la voie de l’émergence de la RD Congo.

Par LRP

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