La dissidence de quelques membres de l’Alliance pour le renouveau du Congo (ARC) continue d’alimenter les débats dans le milieu politique congolais. A la fédération de Tshangu (Kinshasa), les membres de ce parti s’insurgent contre le «bicéphalisme »qui n’a pour objectif que d’entretenir la confusion au sein du parti, empêchant ainsi le bon fonctionnement de l’ARC. Et pour manifester leur ras-le-bol face à ce qu’ils qualifient de désordre, les membres et sympathisants de la fédération de l’ARC Tshangu (Kinshasa) se sont retrouvés dimanche 1 8 octobre au siège de la fédération pour faire entendre leur voix.
Au cours de cette réunion présidée par la vice-présidente fédérale de l’ARC Tshangu, Nathalie Pungi Kibangu, une déclaration politique soutenant l’autorité morale de ce parti a été lue. Plusieurs autres sujets ont été abordés, entre autres, l’appartenance du Groupe de 7, dont fait partie l’ARC (G7), à l’Opposition, le respect de la Constitution et le bon fonctionnement des institutions.
Pour la vice-présidente de l’ARC Tshangu, il n’est pas question de créer du désordre u sein du parti cher à Olivier Kamitatu. « L’ARC est un et indivisible avec Olivier Kamitatu comme autorité morale », a-t-elle soutenu.
Dans une déclaration politique rendue publique, Vivien Luvuezo, membre de l’ARC Tshangu a indiqué, qu’en dépit des appétits des prédateurs investis d’aucun pouvoir, l’ARC reste une et indivisible. Tout s’en tenant au strict respect de la Constitution et aux lois de la République, les membres et sympathisants de la fédération de Tshangu ont réitéré leur confiance et dévouement à Olivier Kamitatu Etsu, autorité morale de l’Alliance pour le renouveau du Congo et à son comité directeur. Ils soutiennent sans réserve la vision du G7 et met en garde toute personne sans qualité ni mandat qui se permettrait de par- 1er au nom de l’ARC, sous peine d’être poursuivie en justice.
Depuis 1’excluson de l’ARC ainsi que des autres partis politiques membres du G7 de la Majorité présidentielle (MP), un groupe de membres de l’ARC a « désavoué » son autorité morale. Ces dissidents déclarent avoir exclu Olivier Kamitatu du parti ainsi que tout le comité directeur.
Un scénario qui frise une comédie de mauvais goût. Un jeu de ping-pong qui a installé la confusion au sein du parti, à telle enseigne qu’au Parlement, un groupe de députés et sénateurs se disent appartenir à la MP et non à l‘Opposition telle que le stipule la charte du G7.
D’autres analystes estiment que le groupe de dissidents de l’ARC feraient mieux de créer un autre parti politique. A la limite, pensent-ils, ils adhéreraient à l’un des partis politiques de la PM pour bien «soutenir le chef de l’Etat ». Pour ces analystes, prétendre appartenir à l’ARC et ne pas se présenter au siège national du parti frise l’amateurisme et la flatterie.
Par Olivier KAFORO