Cela fait 3 mois que les médecins œuvrant dans les hôpitaux de l’Etat congolais sont impayés. Ni prime, ni salaire ne leur a été remis. De ce fait, ils ont prévu d’organiser un sit-in devant l’immeuble intelligent, qui abrite plusieurs ministères du gouvernement Matata, ce 10 mars 2016. Le Dr Mankoy Badjoky Ndal’Ampeya, secrétaire général du Synamed, avait organisé une conférence de presse, le 4 mars dernier, avec comme sujet central, la problématique des arriérés des médecins. A l’en croire, cela n’est pas d’augure à encourager les docteurs dans leur noble tâche d’apporter des soins de santé appropriés à la population. Selon le Dr Mankoy, la faute incomberait au gouvernement central qui devait délivrer mensuellement et continuellement, de l’argent pour les primes et salaires afin qu’ils soient payés. Plus de 100 lettres de recours auraient déjà été envoyées aux autorités compétentes dont celles du ministère du budget. Mais, jusque-là, aucune avancée significative n’a été enregistrée dans ce dossier qui semble, visiblement, tourner au vinaigre. Le Synamed estime, cependant, que cet épineux problème doit être réglé par la voie du ministère de la santé et de la fonction publique. Aux dernières nouvelles, le ministère du budget dans le but de rassurer le Synamed avait soutenu et continue, par ailleurs, à le faire. Il dit, en outre, que les 55 premiers recours introduits, seront traités dans les prochains jours, à l’aide d’une commission quatuor formée des émissaires du ministère du budget, de la Santé publique, de la Fonction publique et du Synamed. Or, là aussi, les jours passent et ne se ressemblent pas. Alors que la misère, elle, est toujours le lot quotidien de ces médecins médusés. Qui plus, le Budget parlait d’un contrôle physique des médecins et documentaire qui seront au programme. Très inquiets de leurs situations, les médecins par l’entremise du Synamed annoncent un sit-in à la place Le Royal, à la Gombe, au bas de l’immeuble intelligent. Cela, pour faire avancer les choses un peu plus rapidement, espèrent-ils. Un cahier des charges est déjà rédigé pour être présenté aux autorités.
Gisèle Bauma