La Cité Maman Mobutu dit non à l’escroquerie de l’ONG/ASBL Papas-Deco Plaque

Mercredi 12 août 2015 - 11:54

Un avis de passage assorti des armoiries de la Ville de Kinshasa circule dans la Cité Maman Mobutu depuis jeudi 06 août 2015 et soulève un tollé.
Présenté sous la forme d’un tract photocopié et à peine lisible et, tout naturellement non signé par une autorité dûment identifiable, il est libellé comme suit: « Les autorités de la commune de Mont Ngafula N° 163/2015, dans le souci de réorganiser les numérotations et d’éviter des confusions dans ce secteur de notre juridiction, autorisons spécialement l’ONG/ ASBL PAPAS-DECO PLAQUE à l’élaboration de cette implantation moyennant 5000 Fc (Cinq mille francs congolais) dans chaque parcelle est obligatoire. 2 jours après la distribution de l’avis de passage sera la pose de la plaque (Paiement cash).
N.B. Après le service de contrôle, les récalcitrants ou les insolvables seront mis à la disposition de la police et l’achat de plaque reste obligatoire. ». Il est ajouté à la main les deux numéros d’appel suivants : 0826086861 et 0905324508
Voilà qui ressemble ni moins ni plus à une escroquerie; plusieurs questionnements surgissent de la tête des résidents de la paisible et calme Cité Maman Mobutu:
Qui sont les autorités de la Commune de Mont Ngafula dont l’identité demeure non inconnue?
Quelle confusion y’ a -t-il dans les numérotations et qui s’en plaignent?
Quelle est la nature juridique de l’acte par lequel « les prétendues» autorités de la Commune ont assis leur décision, pour d’une part, justifier les numérotations de toutes les parcelles et d’autre part, attribuer, sans une adjudication publique en bonne et due forme, une telle tâche à l’ONG/ASBL PAPAS DECO?
Pourquoi lesdites autorités n’ont-elles pas jugé utile de prendre préalablement langue avec les résidents, tous cadres des services publics de l’Etat pour s’assurer de leur adhésion à une telle initiative qui les concerne au premier chef?
Pour l’instant, les jeunes de la Cité viennent de prendre une heureuse initiative, que tous les résidents saluent avec joie, à savoir organiser le trentième anniversaire de l’existence de cette Cité située sur la colline et où les gens vivent en harmonie sans qu’ils ne se plaignent de quoi que ce soit au sujet d’une prétendue confusion.
La Cité Mama Mobutu est une cité des villas et, les résidents s’identifient aisément.
D’ailleurs, à l’époque où les numéros avaient été attribués à ces villas, il n’a jamais été question d’un quelconque marchandage quant à leur acquisition. On ne pouvait pas acquérir une maison sans qu’un numéro ne soit attribué à celle-ci.
L’instar de la vieille Cité résidentielle de Limete qui date d’avant l’indépendance et dont la structuration a été faite à cette époque sous l’appellation des nombres à savoir: 1ère rue, 2ème rue, jusqu’à la 18ème ou 19ème rue, est restée intacte jusqu’à nos jours. Cela fait partie non seulement de l’histoire mais de la particularité de cette Commune.
Il en est de même d’autres cités construites sous l’impulsion de la Deuxième République telles que la Cité Salongo ou même la Cité Verte voisine à la Cité Maman Mobutu.
Ainsi, pour la Cité Maman Mobutu, qui a été bâtie du temps de la Deuxième République aussi et qui, pour sa structuration a été organisée en villas numérotées, nous pensons honnêtement qu’il n’ y a pas de place aux changements qui n’auraient pour but que de se faire de l’argent sur le dos des paisibles citoyens qui ne demandent pas autre chose qu’on les laisse tranquilles.
Pour ceux qui ne le savent pas, la Cité Maman Mobutu compte en son sein environ 750 villas. Et si chaque occupant doit débourser 5000 FC, on totaliserait une bagatelle de plus ou moins 3.750.000 FC. (Trois millions sept cent cinquante mille francs congolais) Ce qui n’est pas rien.
Non, les habitants de la Cité Maman Mobutu refusent de manière énergique et catégorique de se laisser escroquer pour plusieurs raisons objectives. La première est que, les résidents sont essentiellement de hauts Cadres de grandes entreprises publiques et Ministères.
Beaucoup d’entre eux y habitent depuis 1985, soit 30 ans déjà, il n’y a jamais eu de confusion.
La deuxième raison est que dans leurs relations et contacts tant au pays qu’à l’étranger, ces Cadres ont toujours été localisés à des adresses assorties des villas portant chacune un numéro, notoirement connus de toutes les connaissances et amis, y compris les banques auprès desquelles ils ont des engagements financiers, Et alors! Tout d’un coup, ils vont être contraints de changer d’adresses avec des numéros qui n’ont été obtenus que pour satisfaire des intérêts égoïstes.
Nous en appelons à la vigilance et au sens de responsabilité de l’autorité urbaine. Surtout en cette période cruciale de notre histoire, préalable aux échéances électorales. Il ne serait pas sain de procéder à un tel chambardement qui pourrait entraîner des suspicions inutiles dans l’opinion. Il serait appréciable que tout ce qui peut de loin ou de près entacher les éléments d’identification des Congolais en l’occurrence la résidence, et qui sont en rapport direct avec la crédibilité et fiabilité du fichier électoral soit évité.
C.P