La Cour constitutionnelle du Bénin présente ses condoléances au Constitutionnaliste africain André Mbata

Mercredi 13 juillet 2016 - 06:09
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Même après l'inhumation de sa mère Henriette Tshimbiambo Muende Nalo au cimetière de Kinkole à Kinshasa le samedi 9 juillet 2016, des messages de condoléances continuent de tomber sur le bureau du Prof André Mbata Mangu. Le dernier en date est le message ci-dessous envoyé par le Prof Théodore Holo, Président de la Cour constitutionnelle du Bénin :

Cher Professeur MANGU,

« Je voudrais te présenter mes sincères condoléances pour la perte cruelle que tu viens d’éprouver par le décès de ta bien aimée mère. Je  comprends ta douleur et t’assure de toute ma compassion dans cette épreuve. Ta chère maman est désormais invisible à ton regard mais je suis persuadé que de là où elle se trouve maintenant, elle continuera à veiller sur toi ; que cette espérance soit ta consolation et que la terre lui soit légère. » (Professeur Théodore HOLO, Président de la Cour constitutionnelle du Bénin).

Ce message s'ajoute à de nombreux autres envoyés par des représentants des institutions internationales comme l’ONU (Division des Affaires politiques de la MONUSCO), la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (Prof Said Adejumobi, Directeur pour l’Afrique australe), l’Union africaine (Division des affaires politiques : Mr Calixte Aristide Mbari), le Parlement panafricain (Dr Clément Phebe, Conseiller juridique), International IDEA (Prof Adebayo Olukoshi, Directeur régional pour l’Afrique et l’Asie du Sud Est & Dr Maurice Mboula Enguelegue, Directeur des programmes).

Des messages sont aussi venus des universitaires étrangers et congolais comme les Profs Georges Nzongola-Ntalaja (North Carolina at Chapel Hill, USA), Tukumbi Lumumba Kasongo (Cornell University & Wells College,  New York, USA), Cyril Obi (Social Science Research Council, New York, USA), Makau Mutua (Buffalo Law School, State University of New York, USA), Justin Kankwenda Mbaya et Ignace Ndongala (Canada), Daniel Dormoy (Université Paris-Sud) et Alioune Badara Fall (Université de Bordeaux), Jean-Pierre Fofe Djofia Malewa (France), Fantu Cheru et Jaques Vudisa Mugumbuishi (Pays-Bas), Adrien Luanga Kasanga (University of Bahrain), Carlson Anyangwe (Rector, Walter Sisulu University), Augustin Batubenge, Mphariseni Budeli (University of South Africa), Alain Ondoua (Université de Yaoundé 2) et Hilaire Prince de Pokam (Université de Dschang, Cameroun), Bernard Mumpasu Lututala (CERED-GL, Kinshasa, RDC), Dzodzi Cikata (CODESRIA & University of Ghana), Abdoulkader Hassan (Djibouti), Bossman Asare (University of Ghana), Hassan Remaoun (Université d’ Oran Es-Senia (Algérie), Slaheddine Ben Fredj (Université de Tunis, Tunisie), Gérard Aivo et Dandi Ngamou (Université d'Abomey Calavi, Cotonou, Benin), Lukombo Nzatuzola Joao Baptista (Université Neto de Luanda, Angola), Bienvenu Toure (Université Dramane Ouattara, Côte d'Ivoire), Isabel Maria Casimiro (Université Edouardo Mondane, Maputo, Mozambique), Korwa Adar Ngombe (United States University), Morris Mbondenyi (School of Law, Nairobi), Fredrick Ogenga (Rongo University College, Kenya), Abu Mommoh (Independent National Electoral Commission of Nigeria), Jean-Marie Mbombo (University of Ilorin, Nigeria), Ernest Wamba dia Wamba (University of Dar-es-Salaam, Tanzania),  Jean-Paul Segihobe (Recteur, Université de Goma, RDC), Marie-Thérèse Kenge Ngomba (Doyenne, Faculté de Droit, Université de Kinshasa (UNIKIN, RDC), Clément Kabange Ntabala, Grégoire Bakandeja, Sayman Bula Bula, Roger Masamba, Herady Amisi, Fidèle Mfuamba, Junior Kabange Nkongolo, Vincent Kangulumba, Jacques Djoli, Grégoire Basue, Jean-Michel Kumbu, Raoul Kienge Kienge, Ivon Mingashanga (Faculté de Droit, UNIKIN), Barnabé Milala (Faculté de Philosophie, UNIKIN), Evariste Tshishimbi, Jean-Liyongo, et Joël Kiyulu (Faculté des Sciences Sociales, UNIKIN), Jean-Désiré Ingange wa Ingange (Université Libre de Kinshasa), Phidias Senge (Université Goma), Bertin Beya (Université de Kananga), et Kenedy Bindu (Vice-Recteur, Université libre des Pays des Grands Lacs, Goma).

Les Profs Néhémie Mwilanya Wilondja et Willy Makiashi, respectivement Directeur de Cabinet du Président Joseph Kabila et Vice-premier ministre chargé de l'emploi, ont également fait parvenir des messages de condoléances. Il en est de même de l’Honorable Vital Kamerhe, Président de l'UNC et l'un de principaux leaders de l'opposition congolaise qui s'était rendu sur place accompagné de son Secrétaire général Bertrand Ewanga et de plusieurs autres Députés et anciens ministres. Félix Tshisekedi, Secrétaire national aux relations extérieures de l’UDPS, le plus grand parti de l’opposition congolaise, avait aussi fait parvenir son message.

Des messages de condoléances ont été également été envoyés par des membres de la société civile congolaise opérant au Congo ou à l’étranger comme Floribert Anzuluni (Coordonnateur du Front Citoyen), Jean-Claude Katende (Président de l’ASADHO), Georges Kapambia (Président de l’ACAJ), Jonas Tshiombela (Président de la Nouvelle Société civile), Me Hubert Tshiswaka Masoka (Directeur de l'Institut de recherche en droits humains (IRDH), Marc Gbaffou, et Jean-Pierre Lukamba (Président et Vice-président de la Diaspora africaine, Afrique du Sud), Mr Myke Mukebayi et Mr John Tshingombe (RDC News), Mr Israël Mutala ( 7 sur 7), Lubamba Kanyiki (Kasaï Direct), Eliezer Tambwe (Journaliste indépendant), Richard Muipatayi et ASBEDI (Belgique), Abbé José Mpundu (Kinshasa), Abbé Joseph Muaka et tout le Groupe Epiphanie (Belgique) sans compter plusieurs autres.

Le Prof André Mbata Mangu est membre du Réseau des constitutionalistes africains et est régulièrement invité pour présenter des communications lors de l’assemblée générale de l’Association des présidents des juridictions constitutionnelles africaines.  C’est ce qui explique que le message du Président de la Cour constitutionnelle du Benin était précédé par d’autres messages envoyés par des membres des juridictions constitutionnelles africaines, actuels ou anciens, tels que Prof Oumarou Narey de la Cour constitutionnelle du Niger, Prof Jean-Louis Esambo de la Cour constitutionnelle de la RDC et Prof Babacar Kante, Doyen de la Faculté de Droit de l’Université Saint-Louis et ancien Vice-Président du Conseil constitutionnel du Sénégal.

Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, les obsèques de sa maman ont pris une allure officielle et les messages envoyés de tous les coins de la planète confirment que nul n’est prophète chez-soi. Prof André Mbata Mangu est actuellement l’un des universitaires congolais les plus respectés sur le continent et dans le reste du monde. Il faut espérer que la patrie toujours reconnaissante saura un jour rendre hommage à l’un de ses plus grands « intellectuels organiques », un juriste intègre qui ne se sera pas laissé corrompre par le pouvoir ou l’argent comme cela est arrivé à plusieurs autres universitaires congolais, un juriste qui se sera battu pour le respect du constitutionnalisme et aura largement contribué à empêcher toute révision constitutionnelle aux fins de consolidation d’ une « monarchie présidentielle »  dans notre pays.

L’une de nos faiblesses en tant que Congolais est le manque d’humilité et la jalousie qui nous empêchent de reconnaître les qualités de certains de nos compatriotes. Cependant, qu’il émane de l’Opposition ou même de la Majorité présidentielle, le discours sur le respect de la Constitution n’aurait pas pris l’allure actuelle sans la contribution du Prof André Mbata Mangu qui réfuta comme hérétiques la thèse du Prof Evariste Boshab dans son ouvrage intitulé Entre la révision constitutionnelle et l’inanition de la nation déjà en juin 2013 alors qu’aucun intellectuel congolais n’avait le courage d’affronter le Léviathan et celui qui était alors son thuriféraire, son satrape ou son tambourinaire en chef. L’âme de sa maman repose sûrement en paix pour nous avoir donné celui qui est sans ambages le plus grand constitutionnaliste de la RDC à ce jour.

7SUR7.CD