Revenue au pays après un séjour qualifié de mouvementé aux Etats-Unis d’Amérique
Ne risque-t-elle pas de prêter ainsi le flanc à des commérages gratuits de l’autre bord politique qui propageait déjà de faux bruits sur de prétendus résultats mitigés de sa mission outre-Atlantique ?
Partie de Kinshasa, début mars par petits groupes successifs pour un bref séjour de grande envergure politique aux Etats-Unis d’Amérique à l’invitation des officiels de ce pays, la délégation de l’opposition congolaise est déjà revenue au pays !
Mais, alors que des milliers et des milliers de Congolais qui l’avaient vue partir s’attendaient à un meeting de restitution à la hauteur des espérances suscitées par sa mission au sein de l’opinion nationale, cette délégation tarde encore à livrer son message. Et pour cause ?
Nombre de spécialistes de la politique congolaise pensent que l’énorme retard pris par l’opposition avant de rendre compte de son voyage aux Etats-Unis d’Amérique est dû au simple fait que cette plate-forme politique n’est pas structurée, encore moins hiérarchisée, pour qu’un de ses cadres puisse prendre l’initiative de présider une rencontre d’une telle envergure sans risquer s’attirer les foudres de ses pairs !
L’opposition et son rôle constitutionnel
Il y a lieu de rappeler ici que la constitution de la RDC indique que l’opposition est appelée à jouer son rôle de contre poids au pouvoir établi et que de ce fait elle doit fonctionner comme une institution autonome avec une hiérarchie propre commandée par un porte-parole librement élu par ses composantes.
Or, la constitution actuellement en vigueur au pays existe depuis une décennie mais l’opposition, qu’elle reconnait pourtant formellement, fonctionne comme une structure informelle face à un pouvoir établi qui la sous-estime, à la limite même de l’ignorer !
A quand donc la mise en œuvre de la disposition constitutionnellement instituant l’opposition en RDC pour que celle-ci puisse jouer pleinement son rôle dans le concert des institutions existantes dans ce pays ?
Fermons immédiatement la parenthèse en faisant remarquer que le silence observé jusqu’ici autour de la mission récemment effectuée par l’opposition congolaise aux Etats-Unis d’Amérique dessert celle-ci au plus haut point. Par ce silence qui devient de plus en plus insupportable pour des millions de Congolais, l’opposition ne risque-t-elle pas de prêter le flanc à des commérages gratuits de « l’autre bord politique » qui propageait déjà de faux bruits sur de prétendus résultats mitigés de sa mission outre-Atlantique ? Nous y reviendrons avec force détails dans nos prochaines éditions.
Par Kambale Mutogherwa