La difficile mission d’Edem Kodjo à Bruxelles

Mercredi 15 juin 2016 - 06:40
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  Le facilitateur du dialogue se rend la semaine prochaine à Bruxelles pour rencontrer les conclavistes de Genval. Edem Kodjo pense qu’il faut avoir le même entendement avec l’opposition sur un certain nombre de points. Quelques concepts constituent encore le point d’achoppement entre les deux camps politiques. Il faut tout clarifier, dit-il pour éviter de semer la confusion. Le diplomate togolais sait que la tache ne sera pas facile face à une opposition très hostile à l’idée d’un dialogue made in Kabila. Pourtant, l’ancien secrétaire général de l’OUA assure qu’il n’a rien à craindre. Il rappelle que le dialogue que lui facilite, se conforme à la résolution 2277. Véritable guerre de nerfs. A Bruxelles, l’opposition a été trop tranchante. Il ne sera pas question de participer à un dialogue convoqué par le président sortant. Mais Kodjo voit les choses autrement. ‘‘Puisque tout le monde ici veut faire référence aux Nations Unies et aux résolutions des Nations Unies. Permettez de vous demander d’aller relire les 2277 et de voir si en bon français, on n’a pas écrit que  c’est le dialogue que je facilite actuellement, qui est celui que les Nations Unies demandent que j’organise’’, explique Edem Kodjo. Le diplomate togolais estime qu’il a raison. Il a mis quiconque au défi pour le démontrer le contraire. Devant un bloc de refus, le premier ministre honoraire risque de se planter. Pour cela, il compte sur l’appui du groupe de soutien international pour ramener tous le monde à la raison. Après Bruxelles, le facilitateur ira échanger à Paris avec Michelle Jean sur l’implication de la Francophonie dans le processus actuel de dialogue.