La Fondation Virunga Belgique vient de voir le jour. La cérémonie inaugurale s’est déroulée hier jeudi 7 mai au Château de Val Duchesse, à Bruxelles, en présence de plusieurs autorités belges.
Réputé le plus ancien parc d’Afrique hébergeant le plus grand nombre de mammifères, d’oiseaux et de reptiles, le Parc de Virunga est également le plus menacé d’Afrique. "La présence massive de groupes armés sur l’ensemble du Parc, la pression démographique croissante, l’exploitation minière illégale, l’exploitation du charbon de bois, la pêche illicite, le braconnage et surtout les projets d’exploitation pétrolière menacent sans cesse la biodiversité de ce Parc", reconnaissent les autorités belges.
Pas étonnant que pour honorer cet événement, des hautes personnalités du Royaume de Belgique ont fait le déplacement pour assister au lancement de cette fondation. On a ainsi noté la présence du Vice-Premier Ministre et Ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, et du Ministre d’Etat François-Xavier de Donnea, trustee de la Fondation Virunga Royaume-Uni. Etait aussi au rendez-vous Emmanuel de Merode, CEO de la Fondation Virunga Royaume-Uni et directeur du Parc national de Virunga.
PROTEGER LA FLORE ET LA FAUNE DE CE PARC D’INTERET MONDIAL
La nouvelle Fondation Virunga Belgique aura pour but de promouvoir la renommée du Parc national de Virunga, logé en plein cœur de la province volcanique du Nord-Kivu.
La jeune Fondation s’attend aussi à contribuer au financement de projets sociaux et de développement durable, tant dans le Parc, qu’au profit de son personnel actif ou retraité ainsi que leur famille et des populations riveraines.
Sensible à la situation qui prévaut à l’est de la République démocratique du Congo, Didier Reynders a insisté sur l’engagement de son pays à préserver le Parc des Virunga, cible aujourd’hui de nombreux groupes armés qui pullulent dans la région.
Le patron de la diplomatie belge a souligné, en outre, l’importance d’une sensibilisation des acteurs congolais et internationaux. Particulièrement, en identifiant et en dénonçant les menaces en cours. Il a également exhorté les promoteurs de cette Fondation à aider à ’’trouver des alternatives’’.
Acteur actif dans la région, la Belgique soutient en effet directement ou indirectement des projets contribuant à l’amélioration des conditions de vie de la population locale au Nord-Kivu. Elle tient ainsi à protéger la flore et la faune de ce parc d’intérêt mondial. Yves KALIKAT