La Majorité Présidentielle sous forte pression !

Mardi 10 février 2015 - 14:30

Il y a d'abord la pression interne qui commence à peser assez lourd. D'un côté, les forces centripètes se battent pour imposer leur approche. De l'autre, les forces centrifuges cherchent sous quelle forme exprimer leur vision de l'avenir du pays comme de la famille politique.

Entre les deux camps, les frictions se multiplient chaque jour. Menaçant de fragiliser l'équilibre de l'ensemble. D'autant que suivant le crédo de chacun des deux courants, il faut imprimer un rythme conséquent à l'histoire.

Le premier courant rejette avec la dernière énergie toute fétichisation des délais et du calendrier national. Pour ce courant, la nation doit continuer sa marche de façon tout à fait naturelle, sans précipitation ni accélération. Pour lui, les urgences devront être imposées par la marche même de la nation et non par des considérations issues de la manipulation humaine.

Le second courant, à l'inverse, appelle de tout cœur l'accélération de l'histoire en vue de répondre à temps aux appels pressants du calendrier national.

Pour ce courant, les centripètes apparaissent comme suicidaires et mettent en danger la Majorité ainsi que la nation.

Imperturbable entre les deux courants, l'Autorité morale, qui a tout récemment relayé l'approche des centripètes dans son adresse aux notables katangais, semble pourtant n'avoir pas encore tranché.

En effet, l'on avait annoncé pour imminent le départ des membres du courant centrifuge du sérail présidentiel. Rien n'est arrivé depuis bientôt une année. Bien au contraire, les centrifuges sont là, suffisamment implantés au sein du sérail. Et tout indique que dans sa stratégie de la finesse et de la circonspection, l'Autorité morale a choisi de garder autour de lui les deux courants antagonistes. Heureuse stratégie que celle consistant à garder deux marrons au feu. Sait-on jamais ?

Radicale

Sur le plan international, on sent monter de plus en plus la pression contre les acteurs clé de la Majorité présidentielle à qui l'on semble réclamer des comptes concernant la suite et l'issue du processus électoral. Comme dans une sorte de grande coalition, la Maison Blanche, l'Elysée, Bruxelles, Londres et l'Onu unissent leurs voix pour réclamer un calendrier électoral global.

La situation mérite d'être analysée sans passion. La Majorité, qui a la charge de conduire les affaires publiques en ce moment, doit savoir que la Rdc se trouve à la croisée des chemins.

Si une décision radicale n'est pas prise à temps, nous risquons de nous retrouver coincé à contempler le carrefour. Et l'imprévisible risque de nous rattraper et de nous dépasser.

A la croisée des chemins, il n'existe aucune magie à inventer, sinon celle de choisir courageusement la voie à suivre. La Majorité présidentielle doit se prononcer.

Le .rappel des troupes s'impose donc pour, un conclave de vérité. Ou c'est la voix des centripètes qui triomphe ou c'est celle des centrifuges.

LP

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