Tronçon routier reliant Mbuji-Mayi à Kabinda
Longe de 150km, le tronçon de la nationale n°02 n’existe que de nom. L’état de délabrement de la route Mbuji-Mayi-Kabinda dans la future province de la Lomami et actuellement dans un état de délabrement très avancé et inquiétant. Les voyageurs qui empruntent cette importante voie de communication en souffrent péniblement.
Les cultivateurs et autres commerçants ne savent pas évacuer leurs produits vers les centres de consommation.
Les véhicules qui jadis mettaient tout au plus 8 heures de voyage pour atteindre Mbuji-Mayi ou Kabinda et vice versa mettent actuellement presqu’une semaine, voir même plus pour effectuer la même distance.
Cette situation a des conséquences négatives, surtout sur les produits périssables transportés à bord des véhicules. Ce mauvais état de route de Kabinda est à la base d’un nombre élevé d’accidents qui s’y produisent, accidents entrainant souvent mort d’hommes.
Les voyageurs en provenance de la Lomami (Kabinda, dans leurs témoignages faits à la tempête des Tropiques, indiquent que plusieurs véhicules se sont renversés sur le tronçon compris entre Kumba et Kabinda, chef lieu de la Lomami. Les véhicules qui se renversent et qui ne peuvent plus être récupérés. Voilà l’image odieuse de ce tronçon.
» Le gouvernement ne fait rien « , s’est écriée une dame la trentenaire révolue. Des travaux de réhabilitations qu’on y a effectués régulièrement, réplique un homme sexagénaire, habitué de la route, ne répondent pas aux normes voulues.
S’il y a intervention d’entretien, c’est du simulacre, pas de résultats escomptés au grand mécontentement de fils et filles de ce coin de la Lomami. Leur souhait est de voir les autorités intervenir et placer une équipe permanente de contrôle et d’entretien de cette voie.
On se rappellera que Joseph Kabila, lors de son voyage à Kabinda en 2006, avait déploré l’état de la route et de sévères reproches avaient été faits aux responsables de l’Office de Routes (OR) et tous ceux qui étaient impliqués dans la réhabilitation de cette route, la nationale n°2.
Des morts sont comptés sans que les autorités ne s’en inquiètent et ne disent mot.
Les instructions avaient été données au professeur Lumanu, ancien directeur de cabinet du Chef de l’Etat. Ils avaient palpé la réalité. Et Kabila avait décidé de rentrer à Mbuji-Mayi par hélicoptère.
Voyager vers la Lomami, c’est un calvaire et un parcours de combattant ! L’Office des Routes avait jadis nivelé la route, mais pendant la saison pluvieuse, la route devient impraticable.
Plusieurs parties se sont affaissées, des ravins menacent de couper la route à plusieurs endroits. Le gouvernement doit avoir un œil regardant…
Par Patrice Kabemba