La RDC appelle à « réduire progressivement les effectifs des contingents de la Monuso »

Samedi 3 octobre 2015 - 04:01

Constatant la reddition de plusieurs groupes rebelles, dont le M23, le ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo (RDC), Raymond Tshibanda N'tunga Mulongo, a appelé jeudi 01 octobre 2015 à New York à réduire progressivement la présence onusienne dans le pays.

Dans un discours prononcé lors du débat général de la 70ème Assemblée générale de l'Organisation, il a remercié la communauté internationale pour le soutien qu'elle a apporté à son pays, et notamment les pays contributeurs de troupes au sein de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (Monusco).

« En dépit de la persistance résiduelle d'insécurité que nous sommes activement occupés à résorber, la paix, la sécurité et l'autorité de l'Etat ont été rétablis sur la quasi-totalité du territoire national », a salué M. Tshibanda, ajoutant que la RDC est aujourd'hui une des économies les plus dynamiques d'Afrique, avec un taux de croissance de 9,5% en 2014.

Le ministre des Affaires étrangères a cependant reconnu que la RDC reste une société de post-conflit et que les efforts de stabilisation et de consolidation de la paix doivent se poursuivre dans le pays.

« Après la défaite du M23 et la reddition de plusieurs groupes rebelles, la République démocratique du Congo veut consolider la paix retrouvée et revenir à une vie normale. Pour ce faire, la présence onusienne sur le territoire congolais doit être repensée et les effectifs des contingents de la MONUSCO progressivement réduits », a toutefois appelé M. Tshibanda.
Elections générales « transparentes et crédibles, dans un climat apaisé »

Sur le plan politique, M. Raymond Tshibanda a mentionné que le gouvernement de la RDC accorde la priorité à la décentralisation du pays ainsi qu'à l'organisation d'élections générales « transparentes et crédibles, dans un climat apaisé », en 2015 et 2016.

A cette fin, a-t-il ajouté, le Président de la RDC a entamé un processus de consultation en mai dernier, avec les acteurs politiques et tous les segments de la société congolaise.