La recette de Jeannine Mabunda pour l’autonomisation de la femme congolaise

Mardi 5 mai 2015 - 13:15

En marge de la journée du travail, célébrée le 1er mai de chaque année, la conseillère du Chef de l’Etat en matière de Genre et de lutte contre les violences sexuelles, Jeannine Mabunda, s’est entretenue, le week-end dernier, avec les femmes de l’Institut national de préparation professionnelle (INPP).
Au cours de cette journée de réflexion, les femmes de l’INPP se sont appesanties sur les voies et moyens d’autonomisation de la femme congolaise. Thème choisi: « Accès de la femme à la formation technique et professionnelle, gage de l’emploi et de l’autonomisation durable ».

Pour la conseillère du Chef de l’Etat en matière de Genre et de lutte contre les violences sexuelles, Jeannine Mabunda, l’autonomisation de la femme congolaise passé par la formation technique et professionnelle. «L’autonomisation de la femme, a-telle martelé, n’est possible que si l’autonomisation économique est liée à la formation professionnelle et technique. A cet effet, l’institut national de préparation professionnelle demeure un exemple vivant à partage avec les femmes de l République Démocratique du Congo. Elle a salué, en passant, les études récentes menées par l’INPP sur les axes de la formation professionnelle à réaliser dans la partie Est du pays, notamment à Rutshuru, à Béni et à Nyirangongo, dans le cadre du partenariat entré les deux structures.

La Directrice générale Adjointe de l’INPP, Claudia N’Dusi, a rappelé aux femmes de son institut leur responsabilité dans la sensibilisation de la femme à la formation professionnelle et technique. Car le chemin reste encore long pour atteindre l’objectif de 30% des femmes autonomes en RDC. De 4 femmes au départ, l’INPP com.pte à ces jours plus de 300 femmes. Cette évolution, a fait observer la Directrice générale Adjointe, est l’œuvre du comité Maurice Tshikuya Kayembe, sur fond de la méritocratie et de la compétence.

De son côté, l’Administrateur directeur général de l’INPP, Maurice Tshikuya Kayembe, a soutenu qu’il existe un lien étroit entre la thématique et l’autonomisation de la femme. L’on ne peut pas autonomiser une femme si elle ne peut créer des revenus. . Pour créer des revenus, il faut accéder à l’emploi ou à l’auto-emploi. Et le thème du jour avait pour objectif principal de faire voir à la femme congolaise qu’elle peut se prendre en charge, qu’elle peut oser et réussir.

Pour y arriver, il faut que la femme comprenne que l’INPP peut lui donner une autre alternative même si elle n’a pas eu la chance de fourrer ses nez à l’Université ou à l’Institut supérieur, pour pouvoir apprendre à élaborer un projet, à gérer une Petite et moyenne entreprise (PME), afin de se prendre en charge par une activité de création des revenus.

Il n’est point besoin de rappeler que l’INPP a ouvert des filières à prédominance féminine. De même, l’institut encourage les jeunes filles et mamans à embrasser les métiers réservés jadis aux hommes.

Par Michel LUKA