La SCPT compte relier Kinshasa à Kasumbalesa par la fibre optique

Mercredi 10 février 2016 - 14:31

Les consommateurs de Kinshasa et Kasumbalesa peuvent espérer goutter à la connexion Internet haut débit.

La ville de Kinshasa sera bientôt reliée à celle de Kasumbalesa par la fibre optique. L’annonce a été faite le 5 février par le directeur général de la Société congolaise des postes et télécommunications (SCPT), Didier Musete. Au cours d’une interview accordée à Radio Okapi, le directeur général de la SCPT a assuré que la SCPT compte lancer plusieurs autres projets pouvant participer de manière significative au budget national. Quant à la capacité de cette société de l’Etat à rendre un bon service à ses abonnés, Didier Musete se dit conscient. L’opinion, elle, semble n’accorder aucun crédit à ces déclarations du directeur général de la SCPT, prétextant que les travaux de la fibre optique n’ont pas été réalisés selon les règles de l’art. Malgré le lancement officiel de la fibre optique, regrette un opérateur de télécoms, la connexion Internet ne s’améliore toujours pas. Selon .lui, les travaux de connexion de la RDC à la fibre optique piétinent encore. «Alors que les autres pays africains on déjà marqué à ce jour des pas très importants en ce qui concerne leurs connexions à la fibre optique, la RDC ne fait que tourner le pouce. Et jusqu’à ce joui la connexion Internet est de mauvaise qualité. De nombreux coins du pays restent toujours isolés. Pourtant, les populations congolaises ont fondé leur espoir à ce projet qui, à dire vrai, devait fructifier le marché des nouvelles technologies de l’information et de la communication, a confié un expert sous le sceau de l’anonymat.

 

D’un côté, l’opinion dénonce l’amateurisme, des autorités de tutelle, en l’occurrence les responsables du ministère des Postes, téléphones et Nouvelles technologies de l’information et de la communication (PT-NTIC) ainsi que ceux de la Société commerciale de postes et télécommunications (SCPT). De l’autre côté, l’on parle des empoignades de certaines sociétés ayant été « désignées » sans le moindre respect des lois en vigueur sur la procédure de passation des marchés pour l’exécution des travaux. Dans ce dossier de la fibre optique, il existe trop de zones d’ombre.

 

Des faits reportés, la société CITCC avait signé le contrat avec la SCPT depuis 2006 pour exécuter les phases I, II, III et IV du réseau de backbone national sur une longueur de 11.003 km pour 350.000.000. En vertu de ce contrat, la phase I a été achevée et la phase II encore en exécution. La qualité des prestations est loin de rencontrer les attentes des populations congolaises.

 

Renseignements pris, notamment par la Direction de gestion de la dette publique (DGDP) indiquent que le ministre des Postes et télécommunications avait négocié avec la société ZTE, en 2312, la conclusion d’un marché de fourniture d’un réseau de transmission à fibre optique, des boucles métropolitaines et des réseaux d’accès en lieu et place, de la Société commerciale des postes et télécommunications (SCPT). Une confusion Cet accord d’une valeur d’environ 600.000.000 Usd, venait se superposer sur le contrat dûment signé par la SCPT et qui était déjà en cours d’exécution. Malencontreusement, les phases III et IV de cet accord longent presque les mêmes parcours, sans que cela ne tique personne et surtout pas les signataires.

 

Dans ces conditions, les populations congolaises ne peuvent rien attendre de cette fibre optique qui n’existe que de nom.

Olivier KAFORO