La SNEL s’investit dans l’amélioration de la fourniture électrique

Mardi 10 mars 2015 - 09:04

La fourniture d’électricité à Kinshasa, tout comme dans le reste du pays, continue à poser problème. La population s’en plaint au quotidien. La Société nationale d’électricité (SNEL) en est fort bien consciente. Elle s’investit aujourd’hui dans l’amélioration de la fourniture de l’électricité dans plusieurs zones longtemps desservies. C’est dans cette optique que le PMEDE et le SAPMP, deux grands projets soutenus par la Banque mondiale, ont été initiés.

A l’affiche lors de la journée ‘‘portes ouvertes’’ organisée le vendredi 6 mars dernier par la Banque mondiale, le stand de la SNEL a mis en évidence ces deux projets censés apportés du réconfort aux Congolais vivant aussi bien dans les centres urbains que dans les milieux ruraux.
Financé à hauteur de 750 millions de dollars, le Projet de Marché d’électricité à la Consommation Domestique et à l’Export (PMEDE) bénéficie de l’appui de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement (BAD), de la Banque européenne d’investissement (BEI) ainsi que de la KFW. Mis en œuvre par la SNEL et ses partenaires, ce projet a été lancé le 2 avril 2008 et va s’étendre jusqu’au 30 juin 2016.

RENOUVELER LE MATERIEL DE PRODUCTION

Selon Julienne Tshilemb Mwad, la chargée de communication de la SNEL et de la coordination des projets, le PMEDE a été initié pour accroître la quantité d’énergie produite par les centrales d’Inga I et Inga II. Le projet permet de réhabiliter les machines de production du courant en vue d’augmenter leur potentiel.
« Depuis 1970, explique Julienne Tshilemb, Kinshasa fonctionne avec 400 mw, alors que le besoin pour le moment va au délà de 600 mw. C’est ce qui explique le délestage que nous enregistrons de nos jours. La SNEL ne pouvant alimenter toute la ville au même moment, au risque de détruire ces outils déjà vétustes. Aujourd’hui, au delà de 800 mw que produit la SNEL à travers Inga, pour couvrir certaines zones du pays, le projet PMEDE s’attend à fournir environ 550 mw supplémentaires, essentiellement pour la ville de Kinshasa ».
« Déjà, on ressent quelques changements dans certains recoins de la capitale, fait remarquer, Julienne Tshilemb. C’est le cas à Kisenso où des poteaux ont été récemment installés dans les rues, à la grande satisfaction de la population. Aujourd’hui, on est entrain de construire un poste de moyenne tension à Kimbanseke qui permettra de transformer le courant à haute tension venue d’Inga en courant de moyenne tension qui sera mis à la portée des Kinois ».

VEILLER AU SOCIAL DES CONGOLAIS
« Par ailleurs, signale la chargée de communication de la SNEL, des sociétés partenaires se sont engagées à construire des camps modernes pour leurs agents dans les sites qu’exploite la société nationale d’électricité. Au terme du projet, les maisons construites resteront à la disposition de la SNEL ».
« Le Marché d’électricité en Afrique australe (SAPMP) consiste, lui, en un projet sous-régional financé par la Banque mondiale, indique Julienne Tshilemb. Il englobe la quasi-totalité des pays de la région membres de la SADC. De la RDC au Zimbabwe, en passant par la Zambie et l’Afrique du Sud. Exécuté par la SNEL, ce projet a permis aujourd’hui de construire sept écoles, sept hopitaux et une trentaine de bornes fontaines dans sept villages locaux du Katanga. Il a permis en outre de fournir du courant aux habitants du Katanga qui résident aux alentours de la Zambie, précisément à Fungurume et Kasumbalesa où une ligne de 220 kv a été installée ». Yves KALIKAT