La Société civile plaide pour l’assainissement du climat politique avant le dialogue

Mardi 17 novembre 2015 - 12:44

La réussite des assises politiques nationales est fonction du climat politique et social à créer

Les organisations de la Société ci vile, en général, et celles des droits de l’Homme, en particulier, saluent l’initiative du chef de l’Etat de convoquer le dialogue national.

Ces organisations estiment, cependant, que l’atteinte des objectifs assignés à ce cadre d’changes demeure tributaire du climat politique et social prévalant tant pendant la préparation, la tenue que durant le suivi de ces assises politiques nationales.

C’est dans ce contexte que les délégations de ces structures, réunies, hier lundi 16 novembre au siège de l’ONG Toges noires, dans la commune de Barumbu, exhortent le président de la République à procéder, notamment, à la « clarification de sa position sur les intentions lui prêtées de chercher à se pérenniser au pouvoir; libération des activistes de la Société civile, des défenseurs des droits de l’Homme, des journalistes et des prisonniers politiques ainsi qu’à l’ouverture et la réhabilitation des médias des leaders de l’opposition politique frappés de fermeture et/ou d’interdiction. Il s’agit aussi de la cessation de tracasseries et de harcèlements dont sont constamment victimes les partis politiques de l’opposition et ceux de la majorité présidentielle qui s’écartent de la ligne de conduite leur imposée sur les questions vitales de la nation, de la réhabilitation des victimes de spoliations et d’extorsions des biens de valeur, du fait de l’Etat et/ou des personnes agissant en son nom ainsi qu’au paiement des salaire des agents et fonctionnaires de l‘Etat et de la dette intérieure ».

 

A PROPOS DU DIAMANT DE 800 CARATS

 

Dans la déclaration lue par Me André Muila, ces organisations voient également mal «comment parler de problèmes du pays au dialogue quand certains interlocuteurs à celui-ci s’investissent dans la paupérisation systématique des peuples, des tribus et des individus ».

Ces structures citent le cas « le plus frappant », à savoir le feuilleton du diamant blanc tonic clair de plus de 800 carats spolié à Mbiya Kalala Théodore, depuis 2005.

 

Ces plate-formes de la Société civile déplorent que « les interventions des ONG des droits de l‘Homme auprès des autorités concernées n‘ont pas

 

été suivies d’effets escomptés. La promesse - faite solennellement par le chef de l‘Etat aux chefs des confessions religieuses de l’ex-province du Kasaï Oriental de s’investir personnellement dans la réhabilitation du propriétaire de ce diamant dans ses droits - n’a toujours pas de suite ».

 

Et de poursuivre « Entre-temps, pendant que les actes de menaces, de tentatives d’enlèvements et d’assassinats se multiplient sur la personne du propriétaire de ce diamant, des sources concordantes renseignent que ce diamant, jadis entreposé à la Banque centrale, se trouverait actuellement à la présidence de la République ».

 

Les ONG de la Société civile et celles des droits de l’Homme s’en tiennent à la promesse du chef de l’Etat de réhabiliter le propriétaire du diamant blanc dans ses droits.

Par BIENVENU IPAN