L’APUKIN réclame 500.000 FC de bonus pour chaque agent de l’ESU

Vendredi 16 octobre 2015 - 11:43

L’année académique 2015-2016 est lancée depuis hier jeudi 15 octobre 2015. La cérémonie officielle s’est déroulée dans la salle Luc Gillon de l’Université de Kinshasa (Unikin), sous la présidence du Vice-Premier ministre et ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance Sociale, Willy Makiashi. Placée sous la refondation du système éducatif de la République Démocratique du Congo, cette année académique est celle de tous les enjeux.

En sa qualité de président de l’Association des Professeurs de l’Université de Kinshasa (APUKIN), le professeur Kitombole, qui s’est confié à la presse, a salué ce grand jour, qui est comparable à une grande fête pour tous le corps universitaire. Unis comme un seul homme, le personnel académique, scientifique et administratif a adressé une seule demande au gouvernement : l’octroi, à titre personnel, d’une prime de 500.000 francs congolais à chaque membre du personnel de l’ESU. Cette prime est une manière de promouvoir la bonne gouvernance tant prônée par les autorités congolaises.

Cette demande s’adresse aussi au Président de la République, en tant que garant de la Constitution. Il n’est pas normal que les parents continuent d’assumer les charges qui reviennent à l’Etat. Avec un peu de volonté, cette prime peut être allouée aux membres de l’APUKIN et aux personnels administratifs car, elle est déjà versée au niveau de l’enseignement primaire et secondaire, a indiqué le professeur Kitombole.

A ses collègues professeurs et à tout le personnel administratif, le professeur Kitombole a confirmé  la tenue des négociations avec le gouvernement pour l’octroi de cette prime de 500. 000 francs congolais. Il les a invités, à cet effet, à observer un peu de patience en attendant de voir le dénouement de ces négociations.

Pour sa part, dans son mot de bienvenue, le Recteur de l’Unikin, le Professeur Labana, a soutenu que le système d’enseignement doit évoluer avec intelligence. La maîtrise du savoir et du savoir-faire reste la clé d’un développement durable. Toutefois, l’Unikin doit relever le défi de l’insécurité et de l’insalubrité qui ont élu domicile sur son site.

Pour les chefs des établissements universitaires, représentés par leur doyen, l’année académique 2014-2015 n’a pas coulé comme un fleuve. Les contributions des parents ont montré leurs limites comme source de fonctionnement. Il est important que les subventions de l’Etat votées par le parlement soient libérées, même en partie, pour cette année académique. Ils ont plaidé aussi pour le déblocage des promotions du personnel.

            Quant au ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, le professeur Théophile Mbemba, il a indiqué que cette année académique doit marquer la renaissance de l’enseignement universitaire en République Démocratique du Congo. Il a souligné qu’il était temps, pour tous, de prendre conscience de la nécessité de réorienter le système éducatif congolais.

            Il a convié les étudiants congolais à prendre conscience de leur situation, en se mettant en tête que pour mieux faire demain, ils doivent être bien formés aujourd’hui. Ils doivent protéger leur alma mater dans toutes ses dimensions, afin d’être compétitifs et non à la remorque des autres.

S’adressant particulièrement aux autorités de l’Unikin, le ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire a insisté sur le respect du calendrier académique. Il est d’avis que l’Unikin ne doit plus traîner les pas en ce qui concerne le respect du calendrier académique. Car, toutes les universités congolaises doivent fonctionner comme toutes les autres au monde. Pour servir d’exemple en ce qui concerne la volonté de redorer l’image de l’enseignement universitaire congolais, le ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire procédera, très prochainement, à la fermeture de plusieurs universités et institutions supérieures qui ne remplissent pas les conditions requises. Une numérisation des étudiants sera faite afin de suivre le cursus d’un chacun et de mettre fin au phénomène qui consiste à décharger sur d’autres établissements les étudiants qui ont échoué ailleurs, a indiqué le ministre Théophile Mbemba.

Yves Kadima