L’Assemblée nationale entend Boshab et Atama à huis clos

Mardi 31 mai 2016 - 14:17

Les députés nationaux étaient en plénière, hier lundi 30 mai, à la convocation de leur bureau. Parmi les matières à traiter, figurait la question sécuritaire dans le territoire de Beni, province du Nord-Kivu, où on ne cesse d’enregistrer depuis deux ans des massacres des populations civiles.

L’ordre du jour adopté, le président de l’Assemblée nationale Aubin Minaku a tenu à renseigner ses collègues députés des conclusions de l’entretien que le bureau venait d’avoir avec le caucus des députés originaires du Nord-Kivu. Il s’agit principalement de la demande formulée expressément par les élus du Grand Nord au présidium de la chambre basse de décréter un huis clos sur la question sécuritaire à Beni.

Comme il fallait s’y attendre, dès que le président Minaku a fini l’annonce, il y a eu des réactions dans la salle. Le député Albert Fabrice Puela, élu de Matadi dans la province du Kongo central, a sollicité et obtenu une motion.

Prenant la parole, l’intervenant a fait remarquer que la situation qui prévaut à Beni n’est un secret pour personne. Car, elle défraie la chronique à travers le monde avec toute la cohorte des massacres des populations civiles tuées de la même manière. Pour cela, il est du devoir des élus de chercher la vérité sur ces massacres et permettre ainsi aux Congolais de savoir ce qui se passe réellement dans ce coin de la République, et le cas échéant, prendre des dispositions appropriées pour assurer leur sécurité.
Il ne s’agit nullement, Albert Puela, d’une quelconque question liée
au secrets-défense. Il s’agit plutôt d’une question d’information pour
les élus, et à travers eux, toute la population congolaise.
Répliquant à la motion de son collègue, le président de l’Assemblée
nationale a fait savoir à la plénière que pour préserver la paix dans
cette contrée, le bureau maintient la proposition du caucus des
députés du Nord-Kivu, celle du huis clos.
On rappelle que trois membres du gouvernement étaient convoqués pour
cette question de Beni. Il s’agit du vice-premier ministre et ministre
de l’Intérieur et Sécurité, Evariste Boshab, du ministre de la Défense
nationale et Anciens combattants, Crispin Atama Tabe, et du ministre
de l’Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme, Robert
Bopolo.
Dom