Les Congolais peuvent toujours rêver d’avoir un jour un opérateur de téléphonie cellulaire qui offre un service plus fiable d’accès et de qualité qui tienne compte de leur majoritairement faible pouvoir d’achat. A ce jour cet opérateur n’existe pas et à sa place ne se retrouvent que des opérateurs avides de ruiner impitoyablement les clients congolais laissés à leur merci par des autorités qui, apparemment, se montrent trop tolérantes
Pourtant, la RDC, c’est plus de 20 millions d’abonnés actifs pour environ 50 millions d’utilisateurs potentiels de la téléphonie cellulaire. C’est fait à lui seul devrait faire en sorte que l’Etat congolais mette la barre très haut quant à la préservation des intérêts des usagers de la téléphonie mobile.
En effet, depuis les journées folles des 19, 20 et 21 janvier 2015, les perturbations enregistrées dans la fourniture des services de téléphonie mobile sont loin de s’estomper. Pire, les prix des services se sont même envolés alors que la qualité ne suit pas. Des les premiers instants de trois journées folles à Kinshasa et dans quelques provinces, la communication était surfacturée jusqu’à 100% chez les opérateurs traditionnels.
Et depuis mars dernier, les Congolais payent plus cher la communication. Chez Orange, par exemp1e, la minute vaut 8,5 unités inter-réseau alors qu’avant les événements de janvier elle taxait à 6 unités la minute. Chez d’autres opérateurs comme Vodacom, il y a même un forfait de 2 minutes pour 25 unités vodacom-vodacom. Soit la minuté à12,5 unités. Alors qu’avant les journées troubles avec 25 unités on pouvait avoir 6 minutes vodacom-vodacom.
Le comble, c’est qu’en dépit de cette hausse, la qualité des services ne suit pas toujours. Cette plainte semble être le péchémignon des opérateurs de télécommunications en RDC. En juin 2014, un sondage de Target, une agence spécialisée dans les études de marché et de conseil en Marketing, a épingle ce fait. Ce sondage a révélé que c’est la mauvaise qualité des services offerts qui est à la base des difficultés que rencontrent les opérateurs de télécommunications. Les plaintes des usagers portent sur les perturbations sur le réseau, les difficultés de recharge, les conversations parfois inaudibles et les problèmes de connexion.
On se souviendra également de la mise en demeure faite en septembre 2014 par l’ancien ministre des Postes et télécommunications, nouvelles technologies de l’information et de la communication (PT-NTIC), Tryphon Kin-Kiey Mulumba, a Airtel et Vodacom sur la mauvaise qualité des services. Ce qui illustre l’insatisfaction des abonnés congolais de téléphonie mobile. Interpellé à l’Assemblée nationale pour répondre à la question orale (Quel sens donnez-vous à l’état de droit qu’est la RDC, dans votre secteur où l’on fait n’importe quoi sans risque de sanction quelconque?), Tryphon Kinkie Mulumba, alors ministre répondait en ce sens.
« Sur le plan technique, chacun des opérateurs devrait assurer un déploiement du réseau à travers l’ensemble du territoire national. S’il faut convenir qu’aucun opérateur n’a, ce jour, déployé son réseau sur l’ensemble du territoire national, il faut admettre qu’en l’espèce, certains ont fait plus, d’autoresse tapissent dans des ville-niche à l’ouest, au sud et a l’est et, du coup, les premiers supportent plus de charges d’exploitation que les seconds, sur un marché concurrentiel.
D’où, la réticence de ceux qui en l’espèce, ont fait plus. A nouveau, c’est au régulateur, qui à la charge de gérer le contentieux entre opérateurs qu’il revient de faire les rapprochèrent pour une solution dans l’intérêt des consommateurs et, le cas échéant, proposer au ministre, les sanctions requises.
Cette question de respect d’interconnexion nous… pour parachever la reforme amorcée en 2002, notamment par la restructuration de la SCPI en vue, à terme de mettre place une plate-forme d’inter-connexion un centre de transit national et international, implémenter le réseau national de transmission et déployer le réseau d’accès dans les villes et campagnes du pays ».