Le deuxième Airbus A 320 de Congo Airways ne pourra plus arriver à Kinshasa mardi 25 août comme annoncé par les responsables de cette compagnie aérienne nationale.
Cet appareil reste bloqué à l'aéroport de Dublin sur une décision de la Haute cour irlandaise, saisie par la société américaine Miminco LLC et deux citoyens américains, John Dormer Tyson et Ilunga Jean Mukendi.
Selon la radio irlandaise Raidio Telilifis Eireann, les avocats de la partie américaine exigent à l’Etat congolais de payer à leurs clients une dette de 10 millions d’euros.
A (re) Lire: La RDC crée une nouvelle compagnie aérienne, «Congo Airways»
Ces avocats, cités par la radio irlandaise, expliquent que ce litige remonte en 2007, où la RDC avait accepté, au cours d’un arbitrage, de payer 11, 4 millions d’euros à leurs clients pour les avoir dépossédé de leurs deux concessions minières de diamant.
Cependant, poursuit ces avocats, la RDC n’a payé, depuis 2007, que 1, 3 millions d’euros à leurs clients sur le montant qui leur dû.
La décision provisoire de la justice irlandaise empêche à la fois la RDC et Congo Airways d'utiliser cet Airbus A 320, actuellement en cours de travaux à Dublin.
D'où la décision du juge irlandais de clouer au sol l'aéronef congolais avant que la partie congolaise, absente lors du procès, réagisse.
Selon les sources officielles congolaises, le gouvernement s'emploie à régler ce litige pour permettre à cet avion d’arriver à Kinshasa.
Bloqué à Dublin, cet avion fait partie de deux appareils que le gouvernement avait achetés à 50 millions de dollars auprès de la compagnie italienne Alitalia.
Le premier était déjà réceptionné, le 30 juillet dernier, par le Premier ministre de la RDC, Augustin Matata Ponyo, à l'aéroport international de Nd’jili en présence plusieurs hauts responsables du pays.
Les autorités congolaises ambitionnaient de démarrer les activités du Congo Airways au mois d’août courant en desservant dans un premier temps, avec deux A320 et un appareil Bombardier plus petit, huit villes de la RDC, dont Goma (est) et Kinshasa.
Le lancement de Congo Airways mettra sans doute fin à l’hégémonie des compagnies privées dans le ciel congolais.