Le Dr Muyembe réclame plus de moyens pour l’INRB

Mercredi 3 décembre 2014 - 07:36

En marge du 30e anniversaire de l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) célébré ce samedi 8 décembre, le directeur général de cet institut, docteur Muyembe, a réclamé au cours d’une conférence de presse plus de moyens pour assurer le fonctionnement de cette institution. Il a salué le travail réalisé par cet institut depuis sa création. En trente ans, l’INRB est passé du statut de laboratoire d’analyses médicales à celui d’institut de recherche et de laboratoire de santé publique chargé de la surveillance des maladies transmissibles.

Le docteur Muyembe regrette que son institut ne reçoive pas régulièrement l’aide du gouvernement.

« De temps en temps, nous recevons des subsides de l’Etat. Mais ce n’est pas régulier. Nous émargeons au budget de l’Etat mais recevoir l’argent qu’on a prévu, ça c’est un autre problème. Je crois que depuis je suis là, nous avons reçu le subside de l’Etat deux fois », détaille-t-il, ajoutant que l’INRB bénéficie des certains financements extérieurs.

Actuellement, le budget de l’institut s’élève à près de 900 000 dollars américains.

Un budget bien inférieur à d’autres centres de recherche de même niveau.

« Je vous dis, par exemple, le centre international de recherches médicales de Franceville [au Gabon] a un budget annuel de 10 millions de dollars américains. C’est un institut de même niveau que nous. A la London School of Hygiene & Tropical Medicine à Londres, ils ont un budget annuel de 200 millions de dollars. Si nous nous comparons à eux, nous sommes des nains », mentionne le docteur Muyembe pour qui la recherche nécessite un investissement important.

« On ne découvre rien si on n’investit pas. La recherche coûte cher. Il faut avoir des ressources humaines, matérielles, il faut surtout avoir les moyens financiers », indique-t-il.

Réputé pour sa contribution dans la lutte contre Ebola, l’INRB a aussi produit le test de diagnostic pour la maladie du sommeil. L’institut a aussi découvert un nouveau virus, dénommé Bakongo virus. Ce virus est aussi responsable de fièvre hémorragique.