LE FRANC CONGOLAIS RECOUVRE PEU À PEU LA CONFIANCE DES AGENTS ÉCONOMIQUES

Mardi 8 mars 2016 - 06:05

Quatre ans durant, la stabilité macroéconomique renforce la monnaie nationale.
L’opinion se rappelle qu’au lancement du Franc congolais, au début du deuxième semestre de l’année 1998, l’acquisition d’un bien de valeur de plus ou moins 75 USD nécessitait un seul billet de 100 FC - une des dénominations de l’éventail fiduciaire de la nouvelle monnaie. Actuellement avec la dollarisation extrême, il faut, pour la même transaction, plus ou moins -68.000 FC et, de ce fait, porté sur soi 135 à 140 billets de 500 FC, ou encore 68 billets de 1.000 FC, ou 13 billets de 5.000 FC et ou encore 7 billets de 10.000 FC. A part ça, il faut tenir compte de la déclivité de la valeur fiduciaire du FC, conséquence de la dollarisation dictée par la perte de confiance des agents économiques.

En effet, cette dollarisation précipitée a été une réponse jugée rationnelle à l’incertitude économique qui avait été installée dans les années 1990. Et pourtant, celle-ci a des effets nuisibles, tels que l’affaiblissement de la politique monétaire et de la politique de change, la perte de seigneuriage et l’accroissement de risque de change dans le système financier. Mais aussi dans d’autres secteurs de l’économie nationale, estiment la plupart des spécialistes congolais et les experts de l’Institut d’émission.
Cependant, la dédollarisation, quoi qu’en dise une certaine opinion, ne peut que prendre du temps, et beaucoup de temps. Elle ne peut se réaliser qu’à travers la confiance recouvrée au franc congolais par les agents économiques, responsables de la dollarisation de l’économie. Des efforts coercitifs, accompagnés plus ou moins des faits de prince comme la conversion des actifs monétaires en monnaie nationale ou l’arrêt pur et simple de l’accès aux devises étrangères, auraient des résultats négatifs. Parce que la dédollarisation de l’économie ne peut aboutir qu’au prix d’un long processus patient et douloureux, étalé sur plusieurs années. Et, également, à la condition que la monnaie nationale, au bout d’une longue période de stabilité positive, comme cela est le cas actuellement, ne soit de nouveau en confiance.
Quoi qu’il en soit, l’on se rappelle toutefois, la dollarisation de l’économie congolaise, en particulier, et de l’activité économique, en général, ont pris le vrai départ dans les années 1990. La monnaie nationale qui avait cours avant et pendant la même décennie n’avait plus la confiance des agents économiques. Notamment en raison de la récurrence des phases de dévaluation successives, des poussées inflationnistes et des spéculations retentissantes des produits de base.
Les agents économiques n’avaient plus confiance à la monnaie nationale et cherchaient d’autres valeurs-refuges pour leurs avoirs. Devant la réalité de la dollarisation de l’économie congolaise, le mot-clé est le retour de la confiance à la monnaie nationale, non à travers des solutions cosmétiques mais sur la base des éléments solides. La somme des réflexions des spécialistes sur cette question renseigne que la dollarisation n’est pas un phénomène irréversible et que le choix de l’approche conditionne le succès ou l’échec du processus mis en place pour des solutions à plus ou moins court, moyen et long terme.

BEAUCOUP D’EPARGNE EN FRANC CONGOLAIS
Depuis un peu plus de quatre ans maintenant, la stabilité du cadre macroéconomique renforce la confiance du public au Franc congolais. A titre d’exemple, il n’est plus question des dépôts bancaires opérés uniquement en devises étrangères. On trouve des épargnes publiques aussi bien en Franc congolais qu’en dollars, en euro ou à une autre devise étrangère. Affirmer que c’est le retour à la confiance en la monnaie nationale ne sera pas une vue d’esprit mais une vraie réalité. Au demeurant, il est renseigné que les quelques pays ayant réussi la dédollarisation sans coût financier énorme, ont adopté une approche incitative et une mise en œuvre progressive des mesures d’une durée de plus ou moins sept ans, affirment des spécialistes.
Actuellement, l’économie congolaise, grâce à des politiques adaptées ayant prouvé leur efficacité, est de plus en plus résiliente en dépit des bourrasques extérieures. Des spécialistes renseignent qu’il serait recommandable de privilégier des mesures de nature d’en faire la publicité. Car, sur le plan sociologique, il est seulement question de renforcer les actions de nature à faciliter le retour de la confiance des agents économiques. L’Institut d’émission, la Banque centrale du Congo, avait préconisé autour des années 2009 et 2012, quelques pistes de solution. Les autorités monétaires avaient, à cette époque, conseillé la constitution de réserves budgétaires car elles contribuent pour beaucoup au maintien de la stabilité macroéconomique. Le paiement de la dette intérieure en FC après certification et négociation d’une remise et ce, à travers un mécanisme de titrisation à mettre en place. Et aussi l’émission de nouveaux titres publics tels que les Bons de Trésor et autres Obligations de l’Etat. Ainsi que l’exécution graduelle de l’ensemble de ses opérations financières en monnaie nationale. A ce train de mesures à remettre sur la sellette, on pourrait ajouter l’imposition d’affichages en Franc congolais dans les étals de rue, dans tous les marchés, dans les grandes surfaces ainsi que les paiements de taxes douanières et fiscales en monnaie nationale. Et de même de tout autre paiement. En définitive, il s’agit de faire remonter l’estime du Franc congolais. Cela sera un petit pas vers une solution de survie économique. Sans oublier l’idée d’imposer la priorisation de la monnaie nationale dans les transactions. Dans la foulée, pour imiter certains pays voisins, demander aux étrangers arrivant sur le territoire national, de changer les contenus de leur portefeuille contre des FC à la première occasion. De toute façon, la dollarisation qui n’est pas aussi vieille dans les * Quatre ans durant, la stabilité macroéconomique renforce la monnaie nationale.
L’opinion se rappelle qu’au lancement du Franc congolais, au début du deuxième semestre de l’année 1998, l’acquisition d’un bien de valeur de plus ou moins 75 USD nécessitait un seul billet de 100 FC - une des dénominations de l’éventail fiduciaire de la nouvelle monnaie. Actuellement avec la dollarisation extrême, il faut, pour la même transaction, plus ou moins -68.000 FC et, de ce fait, porté sur soi 135 à 140 billets de 500 FC, ou encore 68 billets de 1.000 FC, ou 13 billets de 5.000 FC et ou encore 7 billets de 10.000 FC. A part ça, il faut tenir compte de la déclivité de la valeur fiduciaire du FC, conséquence de la dollarisation dictée par la perte de confiance des agents économiques.

En effet, cette dollarisation précipitée a été une réponse jugée rationnelle à l’incertitude économique qui avait été installée dans les années 1990. Et pourtant, celle-ci a des effets nuisibles, tels que l’affaiblissement de la politique monétaire et de la politique de change, la perte de seigneuriage et l’accroissement de risque de change dans le système financier. Mais aussi dans d’autres secteurs de l’économie nationale, estiment la plupart des spécialistes congolais et les experts de l’Institut d’émission.
Cependant, la dédollarisation, quoi qu’en dise une certaine opinion, ne peut que prendre du temps, et beaucoup de temps. Elle ne peut se réaliser qu’à travers la confiance recouvrée au franc congolais par les agents économiques, responsables de la dollarisation de l’économie. Des efforts coercitifs, accompagnés plus ou moins des faits de prince comme la conversion des actifs monétaires en monnaie nationale ou l’arrêt pur et simple de l’accès aux devises étrangères, auraient des résultats négatifs. Parce que la dédollarisation de l’économie ne peut aboutir qu’au prix d’un long processus patient et douloureux, étalé sur plusieurs années. Et, également, à la condition que la monnaie nationale, au bout d’une longue période de stabilité positive, comme cela est le cas actuellement, ne soit de nouveau en confiance.
Quoi qu’il en soit, l’on se rappelle toutefois, la dollarisation de l’économie congolaise, en particulier, et de l’activité économique, en général, ont pris le vrai départ dans les années 1990. La monnaie nationale qui avait cours avant et pendant la même décennie n’avait plus la confiance des agents économiques. Notamment en raison de la récurrence des phases de dévaluation successives, des poussées inflationnistes et des spéculations retentissantes des produits de base.
Les agents économiques n’avaient plus confiance à la monnaie nationale et cherchaient d’autres valeurs-refuges pour leurs avoirs. Devant la réalité de la dollarisation de l’économie congolaise, le mot-clé est le retour de la confiance à la monnaie nationale, non à travers des solutions cosmétiques mais sur la base des éléments solides. La somme des réflexions des spécialistes sur cette question renseigne que la dollarisation n’est pas un phénomène irréversible et que le choix de l’approche conditionne le succès ou l’échec du processus mis en place pour des solutions à plus ou moins court, moyen et long terme.

EN FRANC CONGOLAIS
Depuis un peu plus de quatre ans maintenant, la stabilité du cadre macroéconomique renforce la confiance du public au Franc congolais. A titre d’exemple, il n’est plus question des dépôts bancaires opérés uniquement en devises étrangères. On trouve des épargnes publiques aussi bien en Franc congolais qu’en dollars, en euro ou à une autre devise étrangère. Affirmer que c’est le retour à la confiance en la monnaie nationale ne sera pas une vue d’esprit mais une vraie réalité. Au demeurant, il est renseigné que les quelques pays ayant réussi la dédollarisation sans coût financier énorme, ont adopté une approche incitative et une mise en œuvre progressive des mesures d’une durée de plus ou moins sept ans, affirment des spécialistes.
Actuellement, l’économie congolaise, grâce à des politiques adaptées ayant prouvé leur efficacité, est de plus en plus résiliente en dépit des bourrasques extérieures. Des spécialistes renseignent qu’il serait recommandable de privilégier des mesures de nature d’en faire la publicité. Car, sur le plan sociologique, il est seulement question de renforcer les actions de nature à faciliter le retour de la confiance des agents économiques. L’Institut d’émission, la Banque centrale du Congo, avait préconisé autour des années 2009 et 2012, quelques pistes de solution. Les autorités monétaires avaient, à cette époque, conseillé la constitution de réserves budgétaires car elles contribuent pour beaucoup au maintien de la stabilité macroéconomique. Le paiement de la dette intérieure en FC après certification et négociation d’une remise et ce, à travers un mécanisme de titrisation à mettre en place. Et aussi l’émission de nouveaux titres publics tels que les Bons de Trésor et autres Obligations de l’Etat. Ainsi que l’exécution graduelle de l’ensemble de ses opérations financières en monnaie nationale. A ce train de mesures à remettre sur la sellette, on pourrait ajouter l’imposition d’affichages en Franc congolais dans les étals de rue, dans tous les marchés, dans les grandes surfaces ainsi que les paiements de taxes douanières et fiscales en monnaie nationale. Et de même de tout autre paiement. En définitive, il s’agit de faire remonter l’estime du Franc congolais. Cela sera un petit pas vers une solution de survie économique. Sans oublier l’idée d’imposer la priorisation de la monnaie nationale dans les transactions. Dans la foulée, pour imiter certains pays voisins, demander aux étrangers arrivant sur le territoire national, de changer les contenus de leur portefeuille contre des FC à la première occasion. De toute façon, la dollarisation qui n’est pas aussi vieille dans les habitudes économiques congolaises, en prendra un coup. AMBALU/Cp

 

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