Le général Godefroid Niyombare à la tête d’une rébellion anti-Nkurunziza

Lundi 25 janvier 2016 - 13:35
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Le N° 1 du pustch manqué contre le président burundais Pierre Nkurunziza en mai 2015, ‘le général Godefroid Niyombare vient d’être désigné à la tête d’une rébellion anti- Nkurunziza.

Cette désignation intervient après le passage dune délégation du Conseil de Sécurité des Nations Unies au Burundi.

 

Cette rébellion constituée d’ex-officiers militaires et de la police burundaise en exil a pour but, renverser le régime de Pierre Nkurunziza en vue de faire appliquer les Accords d’Arusha.

Dans cette rébellion anti- Nkurunziza, l’équilibre ethnique est respecté dans ce pays où aujourd’hui, l’armée et la police sont composées de 50% d’Hutus et de 50% de Tutsis, conformément à une constitution issue de l’accord de paix d ‘Arusha.

 

Le général Godefroid Niyombare est un officier de grand renom au Burundi et son parcours laisse entendre qu’il est l’homme qui cannait les rouages sécuritaires de son pays.

Il est tombé en disgrâce avec le président Nkurunziza le 18 février 2015, après son limogeage du chef du Service National des Renseignements (SNR).

 

Plusieurs personnes décrivent Godefroid Niyombare comme étant un proche de Hussein Rajabu et qui aurait même facilité son évasion de la prison de Mpimba.

Né en 1969 à Bujumbura, Godefroid Niyombare est un enfant du quartier Kamenge. Son père, notable hutu, est tué lors des événements de 1972.

 

Il connait bien l’armée burundaise

Très jeune, il adhère au Parti pour la libération du peuple hutu (Palipehutu) et, en 1991, à la fin de ses études secondaires chez les jésuites, il devient opérateur à l’Office national des télécommunications.

Nommé commandant de région par les forces rebelles, qu’il a ralliées en 1995, il apparaît souvent en costume, toque de léopard sur la tête, canne à la main. On le surnomme alors” Mobutu “.

Il a 26 ans lorsqu’il rejoint la rébellion. En douze ans de maquis, il sera capturé cinq fois par l’armée régulière. Chaque fois, ses ennemis le relâcheront.

La guerre finie, Niyombare fait partie des tout premiers éléments de l’armée intégrée.

Père de famille, casanier, très croyant, il cultive le respect du bien public et l’esprit d’unité. Il sera nommé chef d’état-major général de l’armée en 2009. Une première pour un Hutu. Le 16 avril 2009, le Sénat approuve par 34 voix sur 47 la nomination par le président Pierre Nkurunziza du général .Godefroid Niyombare au poste de chef d’état-major général de l’armée.

Le 27 mars 2011, le chef de la Force de défense nationale du Burundi (FDN) a visité Mogadiscio (Somalie) et s’est engagé à l’augmentation des troupes supplémentaires à l’AMISOM.

Le 17 février 2012, le général-major Godefroid Niyombare, chef d’Etat-major de la Force de Défense Nationale (FDN) du Burundi, a visité l’Académie royale militaire en Grande Bretagne.

 

Le 21février 2014, le général major Godefroid Niyombare a aussi été nommé Ambassadeur du Burundi au Kenya.

 

Le 28 novembre 2014, le général- major Godefroid Niyombare a été nommé chef du Service national des renseignements (SNR).

 

Dans un message radiodiffusé sur les Radio Bonesha FM et radio Isanganiro, le général Major Godefroid Niyombare a annoncé qu’il dépose le régime du président Nkurunziza parti tôt hier matin pour un sommet des chefs d’Etat de I’EAC sur la crise politico sécuritaire au Burundi.

 

Le 13 mai, après deux semaines de manifestations brutalement réprimées, parfois à balles réelles, contre la candidature du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat controversé, le général Godefroid Nyombare, ancien patron des services de renseignement, avait annoncé la destitution du chef de l’Etat, en déplacement à l’étranger.

 

Le coup s’était soldé le lendemain par un échec et la reddition d’au moins trois meneurs, dont le général Ndayirukiye, ancien ministre de la Défense et la fuite du général Nyombare, chef des mutins.

 

Ses collègues croupissent en prison

 

Le n°2 de la tentative de coup d’Etat militaire des 13 et 14 mai au Burundi et d’autres officiers Burundais impliqués dans cette affaire ont été condamnés à perpétuité par la Cour suprême qui jugeait 28 policiers et militaires impliqués dans ce putsch manqué contre le président Pierre Nkurunziza.

 

“Je ne pouvais pas rester les bras croisés alors que la. police était en train de tuer la population, pendant que le président Pierre Nkurunziza jouait au football et que les soldats (...) semblaient indifférents”, a déclaré le général Cyrille Ndayirukiye devant la Cour Suprême quand il était entendu pour la première fois.

 

“Notre objectif était de faire respecter l’accord de paix d’Arusha (ayant permis la fin de la guerre civile qui ravagé le pays de 1993 à 2006) et la Constitution du Burundi, violés par Nkurunziza” et qui lui interdisaient de se représenter, a poursuivi le général Ndayirukiye qui se défendait seul, ayant rejeté l’avocat commis d’office après la récusation de sa défense par la Cour. L’échec du coup d’Etat militaire, la brutale mise au pas des quartiers contestataires de Bujumbura mi-juin et la réélection mi-juillet de Pierre Nkurunziza, n’ont pas empêché les violences de s’intensifier.

D’ex-putschistes ont mis sur pied une rébellion pour chasser Nkurunziza du pouvoir.

 

Par GODE KALONJI