A l’initiative du ministère provincial du Genre, la fondation Konrad Adenauer Stiftung (KAS) a financé vendredi 3 avril dernier, une formation destinée à faire prendre conscience aux femmes de leur participation au processus électoral à venir. Pour les organisateurs, c’est une opportunité au moment où les opérations pré-électorales sont engagées avec cette phase de recrutement des agents de bureau de recrutement et des contrôles des candidatures.
La participation de la femme kinoise au processus électoral en RD Congo était au cœur d’un échange à l’initiative du ministère provincial de l’Education, environnement, communication et Genre vendredi 3 avril courant. La rencontre s’est déroulée au siège de la Maison des Elections (ex-Kin Mazière), avec l’appui de la Konrad Adenauer Stiftung (KAS). Cette activité inscrite dans la célébration de la Journée Internationale de la Femme rentre dans les missions de la Konrad Adenauer Stiftung (KAS).
Etablie en RD Congo depuis 1967, KAS œuvre pour la formation, l’éducation civique, politique et le renforcement des capacités des institutions et organisations politiques, de la société civile. Ce, avec une attention particulière aux organisations féminines, l’appui aux capacités organisationnelles et électorales des partis politiques.
AIDER LES FEMMES A MIEUX AFFUTER LEURS ARMES
Le Pr Pamphile Mabiala Mantuba, Coordonnateur résident de la Konrad Adenauer Stiftung, a indiqué que "les élections font partie de la culture démocratique" d’un peuple, une opportunité pour sanctionner positivement ou négativement ses dirigeants. La Fondation, a-t-il dit, "est heureuse de voir les femmes candidates, participer à tous les niveaux.
Pour la ministre provinciale du Genre, Thérèse Olenga Kalonda, cette rencontre intervient à un moment crucial de notre histoire après le vote des lois essentielles et la publication du calendrier électoral "contraignant ".
Cette formation donne l’opportunité à toutes les femmes de mieux affûter leurs armes et se ranger pour les batailles électorales prochaines en RD Congo.
Les échanges ont été très animés et se sont cristallisés sur le calendrier électoral et les stratégies visant la participation efficiente de la femme au processus électoral en cours. Des experts de la CENI, et d’autres venus d’horizons divers, notamment de la Fondation Konrad Adenauer et du monde associatif ou des institutions ont permis aux participants d’avoir toutes les informations utiles et des stratégies pour mieux se préparer à la bataille électorale à venir.
Invité à cette conférence des femmes, M. Corneille Landa, Secrétaire exécutif national adjoint de la CENI, a fixé son auditoire en précisant que le processus actuel s’effectue conformément à la loi électorale et au calendrier établi par la CENI. Cette loi prévoit ce qu’il convient d’appeler " la discrimination positive à l’endroit de la femme". Déborah Nzege, chargée des programmes à la Konrad Adenauer Stiftung a posé un regard critique sur " les femmes et vie politique en RD Congo". Dans l’histoire Rd-congolaise, explique-t-elle, Sophie Kanza est la première dame sous la deuxième République, nommée ministre d’Etat. Elle a donné le ton à la participation des femmes dans la vie politique. Avec la Constitution de 2005, la participation féminine est encouragée.
Les statistiques des opérations électorales de 2006 avec 54 % d’inscrits indiquent que les femmes sont actives. Cependant, les chiffres des candidates femmes élues ne reflètent pas cette arithmétique. Ces efforts doivent être engagés en soutien aux femmes pour leur participation effective à la Res publica.
LA KINOISE DOIT SE METTRE DEBOUT
Axant sa communication sur " la Kinoise et les processus électoraux de 2006 et 2011", Aurélie Bitondo, Secrétaire générale du Réseau des femmes africaines, ministres et parlementaires (REFAMP), s’est demandée " comment la Kinoise va participer au processus électoral en cours ? A-t-elle l’information sur sa participation effective à ce processus ? Est-elle au courant de ces enjeux électoraux qui l’engagent ?
Des atouts existent. Car la Kinoise, au cœur des opportunités diverses favorisées par la présence et le foisonnement des institutions sociales et politiques nationales, doit s’engager et participer en connaissance de cause à la politique du pays. En perspective, explique Aurélie Bitondo, " la Kinoise doit se ressaisir et se mettre débout " avec sa stratégie et s’engager enfin pour la construction d’une synergie des liens avec des électeurs hommes et femmes. S’appuyant sur les faibles résultats récoltés des élections passées par les candidates dans le pays, la ministre Thérèse Olenga Kalonda en appelle à la " mobilisation de la femme pour les prochaines élections à Kinshasa ". Elle propose quelques recettes. Notamment se connaître soi-même, ce que l’on peut et l’on sait pour réussir, " s’entourer des clubs des jeunes et des associations culturelles pour la défense de mêmes causes ponctuées des contacts humains et les relations de médias sont des stratégies et des astuces " de mobilisation pour la réussite électorale, a-t-elle fait savoir.
Satisfait de la qualité des débats, le Coordonnateur résident de la Konrad Adenauer Stiftung, le Pr Pamphile Mabiala Mantuba, a indiqué que le développement de la RD Congo se fera avec la participation non seulement des hommes mais aussi des femmes à tous les niveaux de la vie nationale.
Au nom du Gouverneur de la Ville de Kinshasa, la ministre provinciale du Genre, Thérèse Olenga, a salué les efforts de la Konrad Adenauer Stiftung pour l’éducation civique et électorale et son appui au renforcement des capacités en faveur des institutions et des organisations politiques et sociales. Aimé Cyprien Dionzo