Le Ministre des Petites et Moyennes Entreprises et Classe Moyenne, Pancrace Boongo Nkoy peut compter sur l’appui de la Banque Mondiale dans une certaine mesure pour la redynamisation de son ministère. Il a eu une séance de travail avec le directeur des opérations de la Banque Mondiale pour la RD Congo, M. Ahmadou Moustapha Ndiaye et son équipe, vendredi 19juin dernier, au cabinet du Ministre.
Il s’agit de la première mission de supervision de la Banque Mondiale en rapport avec le gigantesque projet, Pôles de Croissance Ouest. Il était question de s’enquérir de la situation du ministère des PME et Classe Moyenne aux Pâles de Croissance Ouest, en vue de booster les activités dudit projet le long de la chaine des valeurs.
Lors de leurs échanges, le Ministre Pancrace Boongo a exhumé les difficultés que rencontrent les PME Congolaises. Il n’est un secret pour personne que la croissance inclusive dont te gouvernement Congolais a fait son cheval de bataille, ne peut se concrétiser sans l’implication de Petites et Moyennes Entreprises. Parmi les difficultés que rencontrent les PME Congolaises on note le non accès aux crédits le non- paiement de la dette intérieure l’inaccessibilité aux marchés publics. La problématique de monopole ou exclusivité réservés aux grandes entreprises dans le secteur du commerce existe. Pour remédier à certains points, le Gouvernement congolais a pris des dispositions nécessaires dans le cadre de l’amélioration du climat des affaires en vue d’une fiscalité incitative.
Le patron des PME a en outre étalé à ses hôtes les missions assignées à son ministère ainsi que son plan d’action qui s’articule autour de cinq axes : l’identification et le recensement des PME et Classe Moyenne le renforcement des capacités des PME et Classe Moyenne; le financement des PME par ds1hstruments adaptés; la fiscalité adaptées aux PME et l’instauration du guichet unique d’entreprendre et de paiement des taxes; la normalisation et la métrologie légale inclusive.
Un autre élément qui a fait l’objet de discussion est le manque de financement que rencontre ce ministère. Ce qui empêche la réalisation de plusieurs de ces projets. Jadis ce ministère .était rattaché à celui de l’industrie. Et le budget 2015 des partenaires consacrés à ce ministère jumelé ne revient à ce jour qu’à l’industrie. Pour preuve, même parmi cette délégation de ta Banque Mondiale, certains ne savaient pas que ces deux ministères étaient scindés.
Les Composantes du projet Pôles de Croissance Ouest
Le projet Pôles de Croissance Ouest compte trois composantes. La première composante : Développement de chaines de valeur agricoles dans le Bas-Congo se concentrera sur trois filières prioritaires, à savoir le manioc, l’huile de palme et le riz.
La seconde composante : Zone économique spéciale laquelle vise à créer une zone industrielle et à en faciliter l’accès en offrant un environnement transparent propice aux affaires. La troisième composante « Développement proactif des affaires » vise à améliorer l’environnement des affaires en vue de promouvoir les investissements et de soutenir les activités productives dans les chaines de valeur et pôles ciblés.
Un fonds de développement de projet de 10 millions Usd a été mis en place pour soutenir l’élaboration des plans opérationnels, destinés à relever les niveaux de perception des risques des projets de développement et à fournir des atténuations acceptables pour le secteur privé.
La Banque mondiale a décidé d’appuyer les efforts du gouvernement congolais pour promouvoir le développement du corridor Matadi-Kinshasa-Maluku par l‘augmentation des investissements privés dans l’agriculture, la transformation des produits agricoles, et le renforcement des chaînes de valeur ciblées (notamment le manioc, le maïs, le riz, le haricot, les fruits, la viande, la pêche).
Les deux parties ont convenues de tenir des réunions techniques en vue d’harmoniser les points pour cette année encours et de planifier pour les années à venir.
Par Samuel Simba