Le ministre Raymond Tshibanda a présidé la réunion d’évaluation de la visite de Kabila en Chine

Jeudi 24 septembre 2015 - 06:35

Le récent séjour en Chine du président Joseph Kabila continuera à faire date dans les relations entre la République démocratique du Congo et la République populaire de Chine. Autant il a consolidé leurs rapports, autant il a ouvert à ces deux pays d’intéressants horizons pour leur coopération future.

Avant de quitter la capitale congolaise pour New-York en vue de prendre part à la 70ème Assemblée générale de l’ONU en qualité de représentant personnel du chef de l’Etat, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Raymond Tshibanda, a présidé la réunion de haut niveau relative à l’évaluation de la visite officielle en Chine, du 2 au 5 septembre 2015, du président de la République, Joseph Kabila Kabange.

A cette réunion, on a constaté la présence des ministres des Finances, Henri Yav Mulang, des Mines, Martin Kabwelulu, du gouverneur de la Banque centrale, Deogratias Mutombo et de l’ambassadeur de la RDC en Chine, Jean-Charles Okoto.

Principaux axes d’action

Il importe de relever que la récente visite du chef de l’Etat en Chine a été porteuse de perspectives intéressantes du point de vue de la coopération bilatérale ainsi que sur le plan du développement de la RDC.

La réunion présidée, lundi 21 septembre, par le chef de la diplomatie congolaise avait pour objet d’adopter la feuille de route définissant les principaux axes d’actions à mettre en œuvre en vue de la matérialisation des projets dans plusieurs secteurs retenus comme prioritaires par les deux parties, à savoir la paix et la sécurité, l’industrialisation, les infrastructures, l’agriculture, la culture et les relations humaines ainsi que le commerce.

Tout en notant les bonnes dispositions de la partie chinoise à coopérer avec la RDC, aussi bien d’Etat à Etat, à travers les entreprises, que sous forme de coopération décentralisée entre provinces, municipalités congolaises et chinoises, elle a, par ailleurs, recommandé la mise en place d’un mécanisme structurel de suivi de la coopération sino-congolaise. Ceci, afin de matérialiser les différents projets évoqués lors de la visite du chef de l’Etat. Lesquels, mis en œuvre efficacement, peuvent accélérer la transformation de la face de la RDC, conformément à la vision de la « Révolution de la modernité ».

Tout bien considéré, il y a lieu de mettre un accent particulier sur le fait que la visite, début septembre, du président Joseph Kabila en Chine, à l’invitation de son homologue chinois Xi Jinping, aura eu le mérite d’avoir donné une nouvelle dimension aux relations, déjà excellentes, entre les deux parties.

En plus du volet de la coopération abordé lors des entretiens que Joseph Kabila avait eus avec, non seulement les officiels, mais aussi les milieux d’affaires chinois, il faudra percevoir à travers ce séjour l’ « inauguration d’un modèle exemplaire de coopération gagnant-gagnant ».

Un modèle de coopération exemplaire

Aux avant-postes de la coopération Chine-RDC, la Convention de partenariat, d’une valeur de 6 milliards USD, signée en 2008 entre la Gécamines et un consortium d’entreprises chinoises soutenues en assurance-crédit par Eximbank (une banque chinoise d’exportation). Grâce à cette convention, la RDC se dote d'infrastructures (routes, écoles, hôpitaux, etc.), tandis que la SICOMINES, matérialisation du volet minier de la convention, est entrée en production.

Lors de sa visite en Chine, le chef de l’Etat s’était entretenu avec les représentants des entreprises chinoises déjà installées en RDC (notamment le groupe Huawey qui assure l'équipement des opérateurs en téléphonie et la formation). Quant aux nouveaux investisseurs reçus à la même occasion par le président de la République pour lui faire part de leur souhait de s’installer en RDC, il y avait, entre autres, la CRCC14 China Railway, une compagnie de construction en grosses infrastructures. Spécialisée dans les grosses infrastructures, elle figure parmi les candidats qui se proposent de construire le port en eaux profondes de Banana, un tramway à Kinshasa et de nouvelles lignes de chemins de fer Kinshasa-Matadi avec la SCPT et Lubumbashi-Ilebo avec la SNCC.

Il faudra rappeler que l’International Commercial Bank of China (ICBC) a signé, le vendredi 4 septembre 2015, un protocole d’accord avec le gouvernement congolais pour le financement de nouveaux projets d'infrastructures. La partie congolaise y était représentée par le ministre des Finances, Henry Yav Mulang, et le gouverneur de la BCC, Deo Gratias Mutombo.