Le pont sur la rivière Lukula menacé d’écroulement

Jeudi 19 mars 2015 - 11:04

Bas-Congo

Construit depuis l’époque coloniale, le pont jeté sur la rivière Lukula dans la cité et le territoire qui portent le même nom, district du Bas-Fleuve, environ 18O Km de Matadi, chef-lieu de la province du Bas-Congo, se trouve présentement dans un état de délabrement très avancé qui inquiète ses nombreux usagers.

Parmi lesquels l’Honorable Philippe Muanda Vuidi, député provincial élu de cette circonscription électorale pour ne citer que ce dernier. En effet, ce pont dont l’importance du point de vue économique et social n’est plus à démontrer a déjà fait l’objet de plusieurs rapports dressés par l’Administrateur du territoire de Lukula à l’endroit respectivement des autorités compétentes de la province du Bas-Congo et de la République Démocratique du Congo mais en vain.

Leur silence on ne peut plus chronique et manifeste vis-à-vis des problèmes de cet ouvrage devant être protégé n’a pas cependant laissé indifférent le n°1 du territoire de Lukula qui n’a pas croisé les bras.

Pour l’intérêt de sa communauté, il s’est toujours attelé, avec le concours de ses différents services techniques, à mener des études visant la recherche des voies et moyens susceptibles de sauver cet ouvrage qui, depuis des lustres, relie la cité de Lukula à de nombreux autres territoires de la province du Bas-Congo voire à la ville angolaise de Cabinda.

Cependant, contrairement aux mauvaises langues qui accusent l’Administrateur du territoire de Lukula de tous les maux du monde, ce dernier, bien que non originaire de la province du Bas-Congo, essaye d’y remédier ; renvoyant ainsi ses nombreux détracteurs aux études.

Avec les maigres moyens dont dispose son entité, il ne cesse d’intervenir pour épargner ce pont d’un éventuel écroulement, mais sans succès. Le danger qui le secoue ayant déjà pris des proportions tellement inquiétantes que le territoire seul ne peut résoudre ce problème.

Face à cette menace qui plane sur cet ouvrage économiquement stratégique présentant aujourd’hui de graves fissures qui nécessitent urgemment une solution durable, de nombreux observateurs pensent qu’il n’y a plus d’autre alternative à prendre pour l’instant en dehors de l’implication du gouvernement central.

Le pouvoir central qui est ainsi interpellé doit à tout prix mettre la main à la poche si l’on tient à éviter à ce que le pire se produise un jour sur ce pont. Et le plus tôt serait le mieux.

Car seule cette implication du gouvernement central constituerait la meilleure thérapeutique. C’est aussi le souhait de tous ceux qui empruntent régulièrement ce tronçon.

La réhabilitation de ce pont nécessite de gros moyens financiers que le territoire de Lukula et la province du Bas-Congo confrontée à de chantiers multiples n’ont pas pour l’heure.

L’honorable Philippe Muanda Vuidi qui a visité cet ouvrage dernièrement semble être aussi de cet avis. Cet élu du peuple qui est animé par le souci de développer la contrée a été désagréablement surpris en voyant de ses propres yeux l’état dans lequel se trouve actuellement ce pont.

Des têtes d’érosions çà et là ; des garde-fous penchés et complètement abimés ; des nids de poule remplis d’eau stagnante et des trous béants sont constatés presque partout sur la surface, gênant ainsi le passage non seulement aux véhicules mais aussi aux piétons. Visiblement l’ouvrage est très fatigué par le poids de l’âge.

Devant cette situation inquiétante, l’Administrateur du territoire de Lukula qui ne sait plus à quel saint se vouer a profité de la visite de l’Honorable Philippe Muanda Vuidi dans son entité pour lui demander d’être l’interprète de sa population auprès des autorités hiérarchiques du pays, afin qu’une solution durable soit rapidement trouvée concernant ce pont.

L’écroulement de ce pont pourrait avoir des conséquences très fâcheuses sur la vie non seulement des milliers d’habitants de ce territoire, mais aussi de ceux de district du Bas-Fleuve qui, pour atteindre Kinshasa par véhicule, seraient alors condamnés à transiter d’abord par Pointe-Noire (en République du Congo-Brazzaville) et vice versa. Ce qui serait une grande humiliation pour l’ensemble de notre pays. Qu’on se le dise.

Par Dieudonné Muaka Dimbi