Le rond-point victoire, territoire conquis des « Shegués »

Jeudi 23 avril 2015 - 11:47

Le phénomène “ Enfants de la rue “ prend des proportions de plus en plus inquiétantes à Kinshasa. Il suffit d’une ronde le soir, aux environs du rond-point Victoire, en plein cœur du quartier Matonge, dans la commune de Kalamu, pour s’en rendre compte.

Outre de nombreux enfants abandonnés communément appelés “ shegués “ et/ou chassés de leurs familles par leurs parents, la place Victoire accueille également plusieurs jeunes délinquants qui viennent sur ce carrefour très fréquenté par toutes ces couches sociales afin de se livrer au vol des téléphones portables, sacs à mains et d’autres biens de valeur qu’ils arrachent souvent au vu et au su des policiers parfois complices.

Une fois la nuit tombée, ces enfants de la rue dorment à même le sol tout autour de la place des artistes, offrant un spectacle désolant aux nombreux Kinois et Kinoises, sans oublier les touristes de passage sur cette célèbre place.

Pour ce qui est de leur santé, il convient de noter que ces enfants de la rue sont à la merci des moustiques et des intempéries. Ils se livrent aussi très tôt à la consommation de toutes sortes de drogue et à la prostitution.
Cela les prédispose à devenir aussi des bandits communément appelés
Kuluna “et autres criminels de grand chemin qui s’en prennent régulièrement aux paisibles citoyens avec des armes blanches.
Il y a donc nécessité et urgence pour les autorités de la ville non seulement de s’attaquer à cette forme de banditisme qui ternit davantage l’image de la capitale congolaise, mais aussi de prendre toutes les dispositions en vue d’éradiquer définitivement le phénomène “ Enfants de la rue “ en permettant aux parents de mieux s’occuper de leurs enfant et leur donner la possibilité d’aller à l’école.

Quant aux enfants qui sont présentement en rupture avec leurs familles, le gouvernement doit s’employer à les réintégrer dans leurs familles respectives et les aider à grandir normalement, afin qu’ils soient utiles à eux-mêmes et à la société.

Par NAOMI EFINDA