Le sénateur Nelson Bya’Ene dresse un état des lieux alarmant de l’EPS-INC

Jeudi 19 novembre 2015 - 14:12

Le ministre de l’EPS-INC rencontre ce jeudi les préoccupations des sénateurs relatives à la baisse sensible du niveau d’enseignement du pays.

Le tableau sur l’état des lieux de l’enseignement primaire et secondaire en RDC est peu reluisant. Ce constat fait par le sénateur Nelson Bya’Ene dans la question orale avec débat adressée au ministre de l’E!?SINC, Maker Mwangu, mardi 17 novembre, a été partagé par l’ensemble de sénateurs qui ont soulevé plusieurs questions de fond se rapportant à la baisse sensible du niveau de l’enseignement primaire et secondaire.

« Il convient de souligner que le peuple congolais, par référendum de 2005, avait décidé de la gratuité de l’enseignement primaire, laquelle volonté est consignée dans l’article 46 de la Constitution promulguée le 18 février 2006 telle que modifiée à ce joui: En rapport avec cette disposition constitutionnelle. Il sied de constater que les parents continuent à suppléer à la prise en charge des enseignants par le paiement d’une prime mensuelle. Cette situation non seulement alourdit les charges des parents, mais inhibe aussi cet effort de gratuité même au niveau des classes où elle est déjà d’application et, surtout, retarde l’effectivité de cette gratuité », a déploré l’auteur de la question orale.

Pour le sénateur Bya’EneEsongo Nelson, les promesses du gouvernement sont loin de se traduire en réalité. «Le gouvernement nous étale- t-il souvent son programme combien patriotique, de Construction de 1000 écoles pour lequel il bénéficie d’ailleurs de l’estime de certains organismes internationaux à l’instar de l’Unesco et, déclare en avoir déjà construit 500. Tout petit cala il fait, sur 147 territoires que compte notre pays, chaque territoire devrait avoir au moins deux écoles construites. A ce joui; certaines provinces en ont bénéficiées. Mais lorsque nous sillonnons nos différents territoires, on observe à peine quelques écoles construites contrairement aux promesses faites par le gouvernement», a-t-il déclaré.

 

FACILITATION DE LA TRICHERIE ET LA REUSSITE EHONTÉE

 

Dans son constat, l’on note, depuis plusieurs années, une baisse sensible du niveau de l’enseignement primaire et secondaire, Plusieurs diplômés d’Etat sont Incapables de défendre leurs diplômes. Beaucoup d’entre eux éprouvent de la peine à rédi9 er une lettre de demande d’emploi, a écrire et à s’exprimer eh français. A chaque session des examens d’Etat se forment dans presque tous les centres, ce que les élèves appellent eux- mêmes le « labo ». Ces laboratoires commencent dès’ l’impression des items où ils sont copiés à l’imprimerie à l’aide des flashs disk à des fins de faciliter la tricherie et la réussite éhontée.

 

Une fois les examens commencés, les items sont subtilisés et envoyés à l’extérieur de la salle où sont élaborées des réponses qui, par la suite, sont retournées dans la salle pour être soigneusement distribuées aux élèves par téléphone.

 

Depuis l’impression des items, plusieurs inspecteurs, chefs d’établissement,, chefs des centres et surveillants constituent des maillons puissants de cette chaîne qui étrangle le système d’enseignement du pays.

 

Le ministre Maker Mwangu devra répondre à plusieurs questionnements notamment l’effectivité de la gratuité de l’enseignement primaire, l’évolution de construction de ces 500 écoles, la gestion actuelle du patrimoine et du budget jadis communs aux ministères de l’EPS-INC et EPT, les stratégies élaborées pot]r améliorer la qualité de l’enseignement, les mesures préconisées pour enrayer le système « labo » et le « phénomène de suivi » pratiqués lors de l’examen d’Etat qui font que le cadre congolais soit rodé à la corruption, à la fraude, à la paresse et au clientélisme à sa sortie de l’école secondaire pour l’université. Il sera aussi question de la publication des résultats des examens d’Etat par voie électronique devenue l’exclusivité d’une société de télécommunication.

 

Par Pitshou MULUMBA