Le trafic a repris sur la nationale n°1 entre Boma et Moanda

Mardi 19 janvier 2016 - 14:13

Après près d’une semaine depuis que la route nationale n°1 comprise entre Boma et Moanda (97 Km) a été complètement coupée au trafic à 1a suite de l’effondrement brusque du pont Mvindu situe en amont à 7 Km de la ville de Boma, première capitale de l’Etat Indépendant du Congo, ce trafic a repris depuis le soir du vendredi 15 janvier 2016. C’était à la grande satisfaction des opérateurs économiques de ceux deux importantes contrées de la province du Kongo Central qui ont poussé un ouf de soulagement.

 

Pour des observateurs avertis, cette reprise effective du trafic qui est une solution palliative prisé par le gouvernement provincial du Kongo Central en attendant la réhabilitation de fond en comble de ce pont, est à mettre à l’actif du gouverneur Jacques Mbadu Nsitu qui, en bon père de famille et soucieux du bien être de sa population, n’est pas resté insensible devant le calvaire qu’enduraient les voyageurs de tous bords habitués à emprunter cette voie. Près d’une semaine durant, ces derniers se trouvaient bloqués de part et d’autre de deux rives dudit pont avec toutes les conséquences vitales fâcheuses à leur encontre puisque incapables d’atteindre leurs lieux de destination. Ils passaient des nuits entières à la belle étoile et étaient exposés à toutes sortes d’intempéries.

 

En dépit du bateau de l’entreprise Afritec auparavant pour la circonstance, sur fonds propre du gouvernorat, dans le but primordial d’assurer temporairement le transbordement des véhicules et des usagers de cette route de part et d’autre du pont Mvindu, les souffrances des uns et des autres ont cependant demeuré.

 

Elles étaient loin d’être atténuées complètement au vu du coût très élevé du carburant que consommait par jour ce bateau et lequel pesait très lourd sur les finances de la province qui dispose pourtant de nombreux chantiers.

De cela, ce bateau n’assurait pas comme il se doit la traversée des véhicules comme plus d’un le souhaitait pour économiser du carburant.

 

Se sentant en effet très frustré par cette situation aux effets pervers, Jacques Mbadu Nsitu qui faisait pourtant des insomnies au jour le jour, a en effet décidé de mettre à contribution le peu d’esprit managérial qu’il conserve encore jalousement dans sa tête. Ainsi a-t-il initié, sans coup férir, la création d’un nouveau passage fait avec des troncs d’arbre en aval de la rivière Mvindu et sur lequel on a placé de la ferraille et coulé du béton.

 

C’est ce pont de fortune qui, à en point douter, sert aujourd’hui de passage aux véhicules sans distinction des tonnages. Cela, en attendant la solution définitive assortie des tractations menées entre le gouvernement provincial, d’une part, et l’Office des Routes, l‘Afritec et le Fonds National d’Entretien Routier (Foner), d’autre part. Selon une certaine indiscrétion, le pont Mvindu sera modernisé dans un temps record avec des culées construites en béton armé.

 

A noter que le pont Mvindu qui avait une capacité de 40 T est vieux de l’époque coloniale puisque construit en 1922. Pour l’Ingénieur Patrick Mabita, Chef de Brigade de l’office des Routes/Boma, il n’a pas été construit pour accueillir des véhicules de gros tonnages avec ses culées en moellon, a-t-il indiqué. Son effondrement, a-t-il laissé entendre, était tout simplement dû à la force des eaux des pluies diluviennes qui s’abattent presque chaque jour dans cette partie du Kongo Central, mais aussi et surtout à l’excès des tonnages des véhicules qui y traversent et lesquels ont provoqué la cassure de sa culée droite.

 

Pour l’heure, la satisfaction est tout de même générale tant du côté des chauffeurs, des touristes, des opérateurs économiques que de l’ensemble des usagers de ce tronçon. Les sociétés civiles de Moanda et de Boma, pour leur part, ont surtout salué avec enthousiasme l’implication personnelle du gouverneur Jacques Mbadu par rapport aux solutions mise en place par le gouvernement provincial en vue de faciliter le trafic sur cette voie d’intérêt national. Toutefois, le souci ardent qui anime encore toute la population de la province du Kongo central est, celui de voir le gouvernement de la République songer à la longue aux travaux de bétonnage de cette route nationale dont l’importance dans l’économie de la RD Congo n’est plus à démontrer. Surtout que la ville de Moanda dispose de grandes sociétés pétrolières susceptibles de donner un coup de pouce à l’Etat Congolais.

Qu’on se le dise !

 

Par Dieudonné MUAKA DIMBI