"L’ÉCONOMIE CONGOLAISE EST RESTÉE RÉSILIENTE" ASSURE HENRI YAV AUX ASSEMBLÉES DU FMI ET DE LA BANQUE MONDIALE

Jeudi 15 octobre 2015 - 05:39

En dépit de la baisse des cours du cuivre et du cobalt, ’’l’économie congolaise est restée résiliente’’, a assuré récemment le Ministre congolais des Finances, Henri Yav Mulang, aux Assemblées annuelles du FMI et de la Banque Mondiale à Lima, au Pérou. Tel est le message essentiel qui émane de son intervention dans ces importantes assises des institutions de Breton woods.

Le ralentissement de la croissance économique mondiale et africaine, provoquée par la baisse des cours des matières premières, principalement le cuivre et le pétrole a fait l’objet des analyses entre panélistes de la Banque Mondiale et les délégués de différents pays du monde, invités aux assemblées annuelles du FMI et de la Banque Mondiale à Lima.
En sa double qualité de Ministre des Finances et de Gouverneur pays auprès de cette institution financière internationale, Henri Yav Mulang a représenté la RDC à ce séminaire de haut niveau sur l’avenir du continent, face à la volatilité des cours de matières premières. 
Les participants ont évalué la situation économique récente au niveau mondial face aux chocs endogènes et exogènes que connaît le marché chinois, avec réorientation aujourd’hui de la croissance en faveur de la consommation privée et l’épargne intérieure.

INQUIETUDE DES PAYS AFRICAINS

D’après Makhtar Diop, Vice-président de la Banque Mondiale, et les Ministres des Finances du Cap vert et du Kenya, principaux conférenciers, cette situation laisse des incertitudes quant à la vigueur de la croissance des pays africains, au regard de la situation économique que connaît la Chine. Etat dont dépend la croissance économique de bon nombre des pays africains.
A l’issue des échanges, quelques pistes de solutions et des politiques à mettre en œuvre ont été préconisées. C’est notamment la nécessité de repenser le cadre macroéconomique, instauré depuis une cinquantaine d’années en vue de l’améliorer. 
Pour les panélistes, le continent africain dispose d’atouts importants en termes des ressources en eau, en terres arables et en population, dont le potentiel dépasse largement celui d’autres régions du monde. D’où, la nécessité de les réorienter, de les moderniser et de mécaniser l’agriculture, véritable levier de développement du continent pour les années à venir.

LA POSITION DE LA RDC
Dans une interview accordée à la presse sur place à Lima, Henri Yav Mulang, le chef de la délégation congolaise à ces assises, s’est voulu optimiste, malgré un environnement moins propice : "Les assemblées annuelles du FMI et de la Banque Mondiale se sont organisées dans un contexte marqué par le repli de la croissance de l’économie mondiale, caractérisée par la baisse des cours de principaux produits de base (le cuivre et le pétrole). Pour les pays africains, cette situation s’est répercutée négativement sur leurs économies, entraînant un ralentissement du taux de croissance en 2015…". 
"En ce qui concerne la RDC, précise-t-il, l’économie n’a pas été épargnée par cette situation. Mais, de manière générale, elle (l’économie) est restée résiliente. Le taux de croissance a, pour sa part, été légèrement revu à la baisse (8,4% contre 9 % attendus en 2015), et nous continuons à suivre cette situation de très près". 
Le Vice-président/Afrique de la Banque Mondiale, Makhtar Diop, a conclu sa présentation sur l’intérêt de poursuivre la réflexion avec les experts du Département de Trésorerie, dans la perspective de trouver des solutions à la situation des pays. Il a proposé des pistes susceptibles de financer la construction des infrastructures, sur base des obligations, sans risque d’alourdir le fardeau de la dette. Yves KALIKAT

 

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