Les chauffeurs invités d’adopter des nouvelles mentalités

Jeudi 22 octobre 2015 - 11:42

La Cellule de l’Initiation à la nouvelle citoyenneté a entrepris depuis quelques temps, une campagne de sensibilisation de toutes les couches de la société, afin que chaque congolais, sans distinction aucune, puisse se revêtir des nouveaux comportements, comme le souhaite le Chef de l’Etat Joseph Kabila. Cette campagne qui a débuté la semaine dernière avec les receveurs des transports à travers l’Association pour l’encadrement des receveurs des transports du Congo (AERTC), s’est poursuivie mardi 20 octobre 2015 avec les chauffeurs de Kinshasa, membres de l’ACCO (Association des chauffeurs du Congo). C’est l’espace Barcelone au quartier Mombele dans la commune de Limete qui a servi de cadre à la rencontre entre les dirigeants de la Cellule de l’INC et les responsables de I’ACCO.

Le Coordonnateur de la Cellule de l’INC, Didier Ekwi Anta Dine, qui était vêtu de noir, a expliqué à ses interlocuteurs que la rencontre avec les chauffeurs devait lui permettre de s’en débarrasser en signe de deuil, comparé aux comportements et mentalités décriés quotidiennement par la population: En effet dit-il, les chauffeurs de Kinshasa se sont revêtus des comportements décriés par tous, qu’ils doivent s’en débarrasser, pour la simple raison que le métier de chauffeur est très précieux et que ceux qui l’exerce ne doivent pas le salir.

Didier Ekwi part de l’adage qui dit qu’« Il n’y a pas de sot métier... ». D’où explique-t-il, le métier de chauffeur nourrit son homme comme tout autre métier, et qu’il fallait l’honorer. Aussi a-t-il demandé aux chauffeurs membres de l’ACCO de conjuguer leurs efforts aux côtés des responsables de la Cellule de l’INC, pour qu’ensemble, qu’on puisse changer les mauvais comportements et mauvaises habitudes imputés aux chauffeurs. Il a par ailleurs reconnu que l’exigence des patrons de voir les chauffeurs avec le versement journalier au comptant, amène certains chauffeurs à s’en passer du code de la route, faisant même fi de la courtoisie entre eux. Or dit-il, c’est le code d la route qui réglemente la circulation.

Tout en déplorant ce qu’il a qualifié, des rapports orageux entre propriétaire des véhicules et les chauffeurs, Didier Ekwi reste convaincu que les chauffeurs sont responsables sur la voie, et doivent sécuriser les vies humaines, notamment celles des passagers et des piétons. Considérés comme étant des hommes publics, les chauffeurs devront également s’habiller décemment surtout qu’ils transportent toutes les catégories des personnes, les étrangers y compris. C’est donc à travers eux que l’image de la RDC sera très bien véhiculer à l’extérieur du pays.

Didier Ekwi a profité de cette tribune pour annoncer, l’organisation prochaine, de la première session de formation des chauffeurs sur le Code de la route, la prévention routière, les civilités, l’éthique et la responsabilité... Les participants seront sélectionnés par le Comité provincial de l’ACCO/Kinshasa, en rapport avec les capacités de chacun.

En ce qui concerne la sécurisation des métiers des chauffeurs, Didier Ekwi a promis de prendre langue avec les propriétaires des véhicules, afin que que des contrats de travail soient signés. La signature de ce contrat pourra aider les chauffeurs à s’affilier auprès de l’INSS (Institut national de sécurité sociale), pour qu’à la fin de la carrière, que chacun puisse bénéficier des fruits de leur cotisation, comme c’est le cas de plusieurs autres employés. A cela s’ajoute l’ouverture d’un compte bancaire, susceptible d’occasionner l’obtention d’un crédit bancaire qui pourra permettre aux chauffeurs d’acquérir également des véhicules. En épargnant, les chauffeurs pourront aider non seulement la RDC à se développer, mais aussi assurer leurs derniers jours sur terre, a insisté le Coordonnateur de la Cellule de la Nouvelle citoyenneté.

De son côté, l’ACCO à travers son Directeur général Eugène Lubamba, a salué l’organisation de cette rencontre qui a permis à l’assistance d’obtenir des précieux conseils de la part des responsables de l’INC, pour la conduite de leur vie professionnelle. Il a demandé aux responsables des comités sectionnaires présents, de transmettre les fruits de ces échanges à tous les membres disséminés à travers le territoire national.

 

Par José Wakadila