Les jeunes encadrés par le REEJER appellent leurs parents à plus de responsabilité

Jeudi 16 avril 2015 - 08:27

Réseau des éducateurs des enfants et jeunes de la Rue REEJER et ses partenaires ont célèbré hier 15 avril, la journée internationale des enfants de rue. Une occasion pour sensibiliser et mobiliser la communauté sur le phénomène enfants en rupture familiale. Occasion aussi de faire un plaidoyer auprès des autorités pour des mesures d’accompagnement de la loi portant protection de l’enfant encore en souffrance.

Au nombre de recommandations, ces jeunes gens réinsérés dans la société estiment que leurs parents doivent assumer leurs responsabilités, notamment leur encadrement. Car ils ont droit à une vie décente. Demain, ils assumeront de grandes responsabilités au niveau du pays.
Le porte-parole de REEJER, Maguy Djokaba a indiqué que l’élimination du phénomène enfant de rue est un processus qui va aboutir un jour, avec la volonté de tous. Elle estime que la prise en charge des enfants en rupture familiale qui aujourd’hui sont plus ou moins 20.000 sur toute l’étendue du territoire national, mérite une attention particulière. Maguy Djokaba s’insurge contre cette dénomination " enfant de la rue" car la rue ne donne pas l’enfant ou encore ne mets pas au monde. La place de l’enfant est au sein du foyer encadré par ces parents et non dans la rue. Le porte-parole de REEJER invite les parents à prendre leurs responsabilités dans l’encadrement de leurs enfants.
Une journée très mouvementée, où danses, poèmes et témoignages ont émerveillé le public répondu nombreux à cette invitation. Dans leurs prestations, tous ces enfants réinsérés dans la vie recommandent un encadrement digne pour qu’ils soient valorisés demain.
Parmi eux, il y a ceux qui sont encore hébergés dans le centre d’accueil et encadrés par les éducateurs. Ils sont plein d’ambitions.
Certaines filles réinsérées pensent poursuivre leurs études pour devenir soit avocat ou soit encore médecin pour s’occuper des autres. Ces enfants ont saisi cette occasion pour faire d’un plaidoyer à l’endroit des autorités compétentes et de familles sur leur situation.
Ils militent également pour la paix, la démocratie et la liberté au pays. Car, indiquent-ils, certains enfants sont orphelins à cause des conflits et de différentes guerres que le pays a connues. Mathy MUSAU