Les leaders du G7 victimes d’intimidations et extorsions

Vendredi 18 septembre 2015 - 15:49

La lettre du Groupe de sept partis politiques jadis membres de la Majorité présidentielle (MP), adressée au chef de l’Etat Joseph Kabila, défraie encore la chronique au pays. Après leur départ de la MP, les signataires de cette correspondance ont animé, hier jeudi 17 septembre, un point de presse à Kinshasa.

Au cours de cet échange avec les professionnels des médias, l’un des membres du G7, le député national Christophe Lutundula a déploré la récupération, par le responsable du service de renseignements de Katakakombe, des matériels de sa radio, pour les ramener à Lodja. Parmi les matériels saisis, figurent l’émetteur de couleur noire, le mixeur n°V05/001042-0, une radio CD de couleur noire, une radio bande cassette de couleur noire et des microphones noires.

Tous ces matériels ont été saisis après signature d’un procès-verbal signé, le 17 septembre à 12h15’, par Robert Kambale Katsetse, Redoca de l’ANR résident au Sankuru. C’était en présence de l’administrateur de Katakakombe, du directeur de programme de la radio communautaire Owoto, du chef de bureau du territoire.

L’opinion se souviendra que 7 leaders des partis politiques, à savoir Charles Mwando Nsimba (UNADEF), Gabriel Kyungu wa Kumwanza (UNAFEC), Christophe Lutundula (MSDD), José Endundo (PDC), Dany Banza Maloba (ACO) et Yves Mobando (MSR), ont adressé une lettre au chef de l’Etat. Datée du 14 septembre, les membres du G7 ont rappelé au président de la République que le partenariat engagé depuis une dizaine d’années « repose sur les valeurs républicaines et démocratiques inscrites dans la Constitution du 18 février 2006 ».

Dans cette lettre, le G7 a exprimé « ses vives inquiétudes quant aux velléités de révision ou changement dé la Constitution, aux tentatives de réécriture de la loi électorale, au démembrement précipité des provinces, à l’organisation très controversée des’ élections locales, municipales... ».

Comme il fallait s’y attendre, deux leaders du G7, en l’occurrence Olivier Kamitatu et Pierre Lumbi, respectivement ministre du Plan et conseiller spécial du chef.de l’Etat en matière de sécurité, ont été révoqués de’ leurs fonctions. Par ailleurs, le G7 s’insurge contre les visites des hommes non autrement identifiés dans la nuit du 16 septembre aux domiciles de certains de ses membres.