Les opposants prêts à boycotter le discours de Kabila devant le congrès

Mardi 2 décembre 2014 - 14:25

Les opposants se liguent pour boycotter le discours de Joseph Kabila, prévu le lundi 15 décembre prochain sauf imprévu, devant les deux chambres du parlement, réunis en congrès.
Joseph Kabila va dans son discours, dresser son bilan sur l’état de la Nation. L’opposition trouve inopportun d’assister au speech du président sortant de la R-dCongo. Au motif que Kabila ne mérite pas des encouragements à propos de la gestion des affaires du pays.

«Pourquoi devrions-nous prendre part à l’adresse du chef de l’Etat. C’est inopportun. Parce que, Kabila n’a jamais respecté le pacte républicain. Et voilà, aujourd’hui, il veut modifier la Constitution pour se maintenir au pouvoir au-delà de son mandat. Hormis cela, la pauvreté bat son plein, les conditions socio-économique de la population ne se jamais améliorer depuis qu’il est au pouvoir. Kabila nous a promit un gouvernement de cohésion qui, peine à atterrir il y a de cela plus d’une année à l’issu des concertations nationales. Alors, assister à son speech serait l’encouragé dans ces pratiques. C’est la raison pour laquelle, nous allons boycotter son discours du samedi 6 décembre», précise un collectif des opposants dans une réunion en huis-clos.

Pour l’instant, ce sont des pourparlers et tractations qui se mènent dans différents états-majors de l’opposition pour aboutir à un consensus commun. L’opposition parlementaire et extra-parlementaire se réunira deux jours avant le speech de Kabila. La décision a déjà été adoptée dans le rang des opposants. Ce qui reste pour ces derniers, c’est de réunir pour arrêter des stratégies communes. Le moment est donc bien choisi. Parce que, l’absence dans l’hémicycle va attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale du rall-boll des opposants à Kabila et à son régime dont celle-ci ne cesse de décrier la gestion du pays.

Si les opposants parvenaient à l’acte, cela sera un signal fort contre le pouvoir qui a toujours critiqué les opposants qu’ils peinent à s’organiser pour une action commune. Dangereux aussi, dans la perspective des enjeux à venir. Quand l’opposition va mobiliser contre un mandat supplémentaire de Kabila, si et seulement, Kabila campé sur sa décision de se maintenir au pouvoir au-delà de 2016, en violant la Constitutions.
yves buya