Lancement du FIPA le 27 mars dernier à Kinshasa
Plaidoyer, expositions et spectacles au menu de cette rencontre internationale ouverte par le ministre de l’Environnement et Développement durables, où le président de Collectif des parlementaires pour la défense des droits des peuples autochtones relève d’atteindre l’objectif escompté dans les prochains jours!
Les peuples autochtones sont venus des quatre coins du monde pour répondre à l’appel lancé par des autochtones pygmées congolais, dans le but ultime d’unir leurs efforts afin de pousser les décideurs politiques en RD Congo vers l’adoption d’une loi spécifique devant sécuriser les droits de ces autres citoyens du pays. Ainsi, ils ont participé à la deuxième édition du Festival international des peuples autochtones (FIPA) organisé du 27 au 29 mars 2015, dans le cadre de «Fête par Fête» dans la commune de la Gombe à Kinshasa, par la Dynamique des groupes des peuples autochtones (DGPA).
C’est le ministre de l’Environnement et Développement durable, Bienvenu Liyota, qui a ouvert le festival. C’était en présence de plusieurs personnalités tant nationales qu’internationales, parmi lesquelles l’ambassadeur de France en RD Congo, Luc Hallade. Bienvenu Liyota a soutenu, à cet effet, que les droits des peuples autochtones congolais sont garantis par des lois du pays. Il a, en outre, relevé l’importance que les peuples apportent à la forêt, qui constitue leur mère nourricière, dont ils contribuent à son maintien en grande partie intacte.
Présence massive des peuples autochtones
Le président du conseil d’administration de la DGPA, Patrick Saidi, le premier à intervenir, a indiqué, dans son mot de bienvenue, que la présence massive des peuples autochtones du monde, accompagnés des membres des organisations de la société civile, des sénateurs, députés nationaux et provinciaux, et autres autorités est un témoignage qui atteste la volonté durable de sa structure et de ses partenaires de s’engager pour la défense, la promotion et l’égalité des peuples autochtones. La DGPA a lancé à cette occasion, a dit son président, un message fort aux autorités du pays pour la mise sur pied de la loi spécifique de la défense et de la promotion des peuples autochtones en RD Congo.
Surtout que dans le cadre du plaidoyer, les participants au festival ont procédé à l’état de lieu sur base de l’injonction donnée en son temps par le chef de l’Etat congolais, à travers son directeur de cabinet au ministère de l’Environnement et de celui des Affaires foncières pour la prise en compte des droits fonciers et de forestiers des peuples autochtones pygmées.
Contents de la deuxième édition du FIPA
Le représentant des pygmées, Aneto a relevé que les peuples autochtones congolais étaient contents de la deuxième édition du FIPA, initié par la DGPA, qui a permis la rencontre des peuples autochtones venus de différents continents du monde. Pour lui, les peuples autochtones sont comme les autres peuples du monde, leurs droits doivent être garantis.
C’est ainsi que l’occasion a été donnée à l’expert Giani des Nations-Unies, membre du Mécanisme pour la protection des droits des peuples autochtones afin de procéder à la présentation des différentes délégations des peuples autochtones venues prendre à cette grande rencontre internationa, parmi lesquelles celles du Kenya, Tanzanie et autres Malaisie.
Le président de collectif des parlementaires pour la défense des droits des peuples autochtones, le député national Bruno Lapika, a fait savoir les efforts déjà entrepris pour la dignité des peuples autochtones. Pour lui, le festival est venu agrémenter le collectif dans les efforts fournis pour arracher que la proposition de loi spécifique de ces peuples soit reprise parmi les matières à débattre au cours de cette session parlementaire.
Il a cependant reconnu que l’objectif est loin d’être atteint, quand on sait qu’il n’y a pas longtemps des conflits sont survenus récemment entre des peuples autochtones et peuples bantous et nilotiques, dont on déplore des morts d’hommes. C’est pourquoi, pour ce député national, des efforts doivent se poursuivre pour la préservation de l’identité de ces peuples et leur intégration.
C’est dans ce même cadre que l’artiste musicien Lokwa Kanza a apporté son soutien à ces peuples au cours du festival. Il a soutenu que les peuples disposent des secrets énormément sur les forêts qu’ils n’ont pas révélé leur dixième.
De jeunes pygmées rd congolais (photo d’archive)
Par Lucien Kazadi T.