Levée de la grève des transporteurs routiers : La rareté des marchandises et l’engorgement du port de Matadi évités de justesse

Mercredi 8 octobre 2014 - 13:07

Le pire est en train d’être évité après la réunion tenue lundi 06 octobre 2014 entre d’un côté les représentants des transporteurs routiers et de l’autre le gouvernement représenté par son ministère des Transports et Voies de communication et celui de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale.

Ainsi la rareté des marchandises et l’engorgement du port de Matadi sont évités de justesse. Les transporteurs routiers sur la Nationale n°1 vont reprendre le trafic. C’est ce qui a été décidé à l’issue justement de cette réunion entre ces deux parties. Une équipe de syndicalistes représentant ces transporteurs est descendue depuis hier mardi 07 octobre 2014 à Matadi pour échanger avec la base et procéder ainsi à la levée de la grève.

Un communiqué conjoint n°002/CAB/Min/TVC/2014 et n°010/CAB/Min/ETPS/MBL/2014 du 06 octobre 2014, signé par le ministre des Transports et Voies de communication, Justin Kalumba, et son collègue de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale, Modeste Bahati, a même relevé la réouverture des discussion sur les taux des droits de péages sur la Nationale n°1, au regard de la nouvelle réglementation sur la circulation des camions poids lourds.

Il faut dire que selon une déclaration de la FEC (Fédération des entreprises du Congo), on redoutait les conséquences négatives de la grève. Ainsi, pour cette corporation, des dispositions devaient être prises pour arrêter le mouvement de grève. Sinon on tendait sûrement vers la rareté des marchandises dont certains produits de première nécessité sur le marché de Kinshasa et l’engorgement du port de Matadi.

Des cris d’alarme ont même été lancés du côté du président de la commission nationale des PME et Commerce de la FEC, Dieudonné Kasembo, qui estimait que la grève pourrait être évitée bien avant si le ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale avait réagi à temps par rapport au préavis lancé par le syndicat des transporteurs routiers.

Pour lui, «il y a eu négligence au niveau de ce ministère qui n’a pas pu réagir assez rapidement par rapport au courrier qui lui avait été adressé. Et dans l’entre-temps nos membres sont en train de payer les salaires à leurs personnels, l’État ne réalise pas de recettes. Il fallait à tout prix éviter que la ville de Kinshasa soit asphyxiée.»

La FEC craignait également l’engorgement du port de Matadi dans la mesure où la plupart des marchandises que les navires déchargent sont évacués par les transporteurs routiers, étant donné que le trafic ferroviaire est de moins à moins opérationnel dans cette partie du pays. C’est pourquoi la FEC n’avait cessé d’encourager les discussions entre les différentes parties impliquées dans cette grève qui va être levée à l’issue du voyage des représentants des transporteurs routiers pour échanger avec la base.

Par J-Lucien Kazadi T.