L’explorateur Kingsley Holgate depuis hier à Kinshasa

Vendredi 11 septembre 2015 - 12:40

Pour poursuivre son vaste programme de la relance du tourisme en RDC et particulièrement à Kinshasa, André Kadima a frappé fort en réussissant le pari de faire venir Kingsley Holgate au pays de Patrice Lumumba. L’ancien directeur général adjoint de SEP Congo reconverti en homme d’affaires a bénéficié de l’appui d’autres amoureux de la nature, dont Grant, pour convaincre celui qui trimbale la réputation d’avoir parcouru le monde en voiture et qui passe le plus clair de son temps à découvrir des coins et recoins les plus reculés de la planète Terre. Kingsley Holgate et sa suite sont arrivés hier par voiture en RDC via l’Angola, la Namibie, en provenance de l’Afrique du Sud, son pays d’origine. Cet explorateur et chercheur ainsi que sa suite sont à leur première expédition à la découverte de la RDC qu’ils considèrent comme la nouvelle destination touristique de notre continent, a indiqué André Kadima dans son mot de circonstance au cours d’une conférence de presse tenue hier autour de la piscine de Béatrice Hôtel, l’une de ses propriétés immobilières.

En présence d’un parterre d’autorités, notamment le Directeur Général de l’Office National du Tourisme, le Directeur-Adjoint de l’Institut Congolais de la Conservation de la Nature, la responsable du tourisme à l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas, le directeur de cabinet du Ministre du Tourisme et d’autres délégués des compagnies de voyage et tourisme, André Kadima a eu des morts justes pour cadrer l’événement.

Tout d’abord, il a retracé l’historique du Parc de la Nsele fondé en 1983 par une ordonnance présidentielle et qui est situé sur un site de 3.350 Ha. A la suite des pillages de triste mémoire et d’autres actes de cannibalisme perpétrés par des inciviques, ce bijou est dans un état de délabrement fort avancé. En 2010, il a entrepris des démarches pour obtenir un contrat de partenariat public-privé avec l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature pour commencer l’exploitation de ce site fantastique. «Nous avons réussi à acheter sur fonds propres quelques animaux sauvages et en importer d’autres à partir des pays comme le Tchad et l’Afrique du Sud», a indiqué André Kadima. Cela, après avoir réfectionné les locaux et actuellement il est en pourparlers avec le gouvernement pour la réhabilitation des infrastructures routières pour y accéder.

Pour relancer le tourisme vers ce site, il a opté pour le secteur scolaire et à ce jour, il compte plus de 100.000 élèves qui ont visité le Parc de la Nsele. Il attend du gouvernement la construction de la clôture et si ce parc est remis dans les normes, il y a lieu de s’attendre à au moins un million de visiteurs par an provenant non seulement de la capitale mais aussi de l’arrière-pays et de certains Etats voisins, a souligné André Kadima. Par ailleurs, il ne se limite pas uniquement au Parc de la Nsele, car sa société TLM organise des visites sur d’autres sites touristiques de Kinshasa, notamment les bâtiments de la Primature, le théâtre de Verdure, les différents monuments en l’honneur de l’ancien président Kasa-Vubu, du premier ministre Patrice Lumumba, la Cité du fleuve, l’Université de Kinshasa, etc.

Avec le développement du tourisme, la RDC peut relancer son économie en créant des centaines des milliers d’emplois directs et indirects mieux qu’au Kenya, qui ne dispose pas des sites aussi riches et variés que le Congo. Par exemple, si l’on reçoit cent mille touristes par an qui dépensent chacun 1.000 dollars Us, l’on atteint facilement le chiffre d’un milliard des dollars Us. Or, dans ce pays aux dimensions continentales, ce chiffre peut être multiplié par dix, au regard des immenses et riches variétés des sites touristiques.

Kingsley Holgate aura à visiter ce matin le Collège St François de Sales pour sensibiliser les élèves sur l’importance du tourisme et de la conservation de la nature et d’autres parts sur les méfaits du braconnage. Le clou de cette visite sera le Parc de la Nsele, ce qui lui permettra de se rendre compte de l’énormité des travaux de réhabilitation de ce site afin de faire le plaidoyer auprès des bailleurs des fonds.

F.M.