L’OFFENSIVE CONTRE LES REBELLES RWANDAIS EST IMMINENTE SELON L’ONU

Jeudi 29 janvier 2015 - 08:02

L’ONU a jugé mercredi imminente l’offensive de l’armée congolaise contre les FDLR dans l’est de la République démocratique du Congo, attendue depuis que l’ultimatum lancé à ces rebelles hutu rwandais pour désarmer a expiré début janvier.

"Nous sommes certains que ces opérations" contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) "sont imminentes et sont sur le point de commencer", a déclaré à la presse le général Abdallah Wafy, chef adjoint de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco).
"Mais pour des raisons de discrétion militaire, je ne peux pas vous donner d’autre précision", a ajouté le général Wafy, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse à Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, dans l’est du Congo.
Présent à ses côtés, le chef de la Monusco, Martin Kobler, a indiqué que les soldats de la force onusienne fourniraient notamment à l’armée congolaise un appui aérien avec des hélicoptères d’attaque, un soutien logistique et une aide à l’évacuation médicale des soldats blessés.
Le gouvernement congolais et la communauté internationale avaient donné jusqu’au 2 janvier aux FDLR pour que ces rebelles déposent les armes et se rendent, faute de quoi ils s’exposeraient à un désarmement forcé.
Le groupe rebelle n’a pas répondu à cette injonction et l’opération annoncée se fait attendre.
Plusieurs experts et diplomates doutent de la détermination de Kinshasa à lutter contre ces rebelles, opposés au régime du président rwandais Paul Kagame. Plusieurs chefs des FDLR sont accusés d’avoir participé au génocide de 1994 contre les Tutsi au Rwanda et sont recherchés par la justice internationale et par Kigali.
En visite à Kinshasa le 19 janvier, le président angolais José Eduardo dos Santos a exhorté le chef de l’Etat congolais Joseph Kabila à donner son feu vert à l’offensive, selon des sources diplomatiques.
M. dos Santos est le président en exercice de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), garante de l’accord-cadre d’Addis Abeba signé en février 2013 pour tenter de ramener la paix dans l’est de la RDC, déchiré par les conflits armés depuis plus de vingt ans.
La question de l’est congolais sera au menu des discussions lors du sommet de l’Union africaine prévu ce week-end à Addis Abeba.
Les membres les plus anciens des FDLR sont présents depuis 1994 en RDC, où la milice est accusée de commettre des atrocités (meurtres, viols. . . ) et des pillages contre les civils. Jeuneafrique.com /AFP