Manque d’eau et d’électricité à Matadi : La population soupçonne des actes de sabotage

Jeudi 26 mars 2015 - 13:57

La desserte en eau potable à Matadi reste un casse tête qui chaque jour, moleste ses habitants qui montent et descendent, bidons de 20, 25 et 30 litres sur la tête au dos et en mains, après avoir payé 100 à 200 FC le bidon.

Pour faire une provision d’eau d’un jour, pour une famille de 6 personnes, il faut d’abord casquer 750 FC pour 5 bidons de 25 litres, 200 FC de transport pour une personne qui part du quartier Belvédère à la Ville-basse ou haute, ou encore aux quartiers Soyo/ Ville ou Mvuadu, et 100 FC par Bidon au retour. Il faut donc casquer au total, 3.250 F0 pour 125 litres d’eau/jour. A la fin du mois, c’est la moitié du salaire d’un enseignant ou d’un fonctionnaire qui se volatilise.

Ce calvaire qui a pris naissance il y a plusieurs années à Matadi, se poursuit à ce jour au’ grand dam de l’entreprise “ Souza Pedro “, qui à son arrivée dans la ville portuaire, a donné beaucoup d’espoir aux Matadiens qui rayaient être sauvés.

Aujourd’hui, malgré des efforts louables conjugués par l’exécutif Provincial qui a consenti d’énormes sacrifices financiers non négligeables, l’entreprise « Souza Petro » qui pourtant été sélectionnée par la Banque Mondiale pour construire la nouvelle station d’épuration d’eau de Mpozo, et implanter une nouvelle tuyauterie pour la distribution d’eau à travers toute la ville de Matadi, a déçu tous les espoirs d’apaiser la dureté extravagante que rencontre les Matadiens qui ne savent plus à quel Saint se vouer pour avoir cette denrée rare : « l’eau synonyme même de la vie, comme aime bien le confirmer la REGIDESO lorsque ses agents, sans fausse honte, se donnent le luxe d’al1er recouvrer des factures imaginaires libérées mensuellement pour des clients résidants dans des quartiers dont l’eau ne sortent plus des robinets, depuis plusieurs années.

Et dire que les montants de ces factures galopent selon la volonté des agents de la REGIDESO, l’important est de plaire aux Chef pour obtenir des primes et/ou promotions. Il est vrai selon le délai contenu dans les normes de ce marché, que l’entreprise” Souza Pedro” devait déjà faire la remise et reprisé avec la RGIDESO et quitter Matadi depuis le 28 février dernier. Mais le manque d’expertise éprouvée et l’absence des engins appropriés pour réaliser ces travaux à temps, a fait défaut. L’on peut soutenir que la construction de la station d’épuration d’eau de Mpozo est arrivée à bout. L’on attend les résultats définitifs après les essais. Tandis que l’implantation des réseaux, la tuyauterie devant traverser la ville et la pose de nouvelles pompes à la station mère du fleuve et à des stations des relais, demeurent encore un casse tête qui meurtrit les Matadiens et laissent pantois la REGIDESO qui a accepté dés pompes moins performantes que les anciennes déclassées.

C’est le cas de la station D7 BAOBAB ou l’on a placé 2 pompes d’une capacité de 120m3/minute pour alimenter la ligne des quartiers BAOBAB/KINGUZA, BIWEWE et Camp Banana, en remplacement d’une ancienne, d’une capacité de 420m3/minute.
Il est clair ici que l’entreprise

Souza Pedro “ n’a pas ramené une solution, mais plutôt une insuffisance, une complication. N’est-ce pas que la REGIDESO et la Commission locale de suivi retenue dans le marché avec des frais importants de 20.000.000$, devraient vite bousculer l’entrepreneur pour solutionner cet imbroglio de la montée d’eau dans ces quartiers sensibles.

Telle la SNEL, telle la REGIDESO

Nonobstant les plaies à soigner diagnostiquées ci-avant, l’on est obligé de curer une autre gangrène qu’est la SNEL. Cette dernière société commerciale était cotée du temps colonial et avant le changement de on statut comme aussi la REGIDESO, des entreprises d’Etat par 1esqielles les congolais se sentaient suivis et attentionnés par les gouvernants.

En effet, l’électricité et l’eau qui sont indispensables pour la vie et l’épanouissement, concouraient pour le bien des congolais et ne posaient pas de problèmes tracassant. L’eau l’électricité sont aussi des sources d’hypertension qui à la fin, envoie des congolais au trépas. C’est vrai que régler les factures d’eau et d’électricité pour un fonctionnaire ou un agent de l’Etat, équivaut à emporter tout son salaire rien que pour des services alambiqués accompagnés du manque d’eau pour plusieurs jours et des coupures intempestives et des délestages d’électricité .qui facilitent et occasionnent des actes de vandalisme, grâce aux poches noires dans les communes de Nzanza et Mvuzi.

Des sources dignes de la ville portuaire renseignent que si les dirigeants de la REGIDESO arrivent ‘à expliquer aux Matadiens les insuffisances de leur entreprise et appellent à la patience, la SNEL/Matadi quant à elle, semble avoir un problème d’hommes. Elle rend des très mauvais services, et forte parfois ses clients à cotiser pour acheter le matériel qu’elle devait payer pour toute intervention, toute réparation moyennant une rétribution pour l’électricien programmé.

Tous les responsables racontent- on, du Directeur à l’électricien qualifié, en passant par les Chefs d’agences parait-il autonomes-leurs chef de réseaux et chefs de dépannages, se cantonneraient dans leurs bureaux climatisés et laisseraient les temporaires-et journaliers allaient fouiner les cabines et transformateurs pour délester et mal dépanner. Cette façon de faire occasionnent trop de pannes et déclenchent de disjoncteurs qui perdurent durent parfois des mois durant, avant de découvrir que la petite panne consistait à changer moins d’un mètre de conducteur désaffecté en dessous du disjoncteur à la Cabine EPOM.

De là, à se poser parfois la question de savoir pourquoi on est ingénieur et électricien technicien ? Ils ne sont là que- pour assurer la surfacturation, préparer les états des besoins e-t les suivre aux finances et toucher de l’argent. Mais par contre, ils ne font pas la ronde des cabines pour contrôler le travail.

Là où le bas blesse encore, c’est lorsque la SNEL déleste sans prévenir la REGIDESO qui cautionne des pannes perpétuelles des joins et clapets, provoquées par le retour intempestif à la zone des eaux vers les stations de pompages. Cette méchanceté empêche la station de pompagenière du fleuve, remplir les stations de pompage relais qui devait desservir les parties hautes de Matadi.

Cette blague de la SNEL clame-ton à Matadi a amené la REGIDESO, de solliciter un raccordement; une ligne directe et personnelle d’alimentation en électricité, de Mpozo à la station d’épuration et de pompage mère du fleuve, via toutes les stations relais ou intermédiaires, au coût de plus ou moins 4.200$. Mais avant de la mettre en service, la REGIDESO exige le payement d’une caution de 42.000$, condition qui ne facilite aucunement la desserte d’eau en faveur de la population.

Comme qui dirait que la SNEL/ Matadi est le responsable principal qui empêche la REGIDESO de donner l’eau potable aux Matadiens. Selon les Matadiens, sa façon de servir la clientèle partout, ne satisfait pas. Raison qui justifie demain l’intervention des Canadiens dans la gestion et de la desserte en eau.

N’est-ce pas que l’intervention des sénégalais dans les affaires de la REGIDESO améliore tant soit peu la desserte en eau potable à Kinshasa, où l’on prévient et l’on s’excuse d’avance des désagréments causés par les travaux devant perturber la fourniture d’eau dans diverses commune ? Tandis qu’à Matadi, l’on cultive la surprise et la dictature dans la façon de travailler et d’interrompre la fourniture d’eau et d’électricité, pour que la population subisse et se constante du calvaire imposé.

Manque de suivi ou complicité ?

Comme qui dirait que l’entreprise « Souza Pedro ‘tâtonne et travaille avec hésitation, qu’il y a aussi un manque coupable de suivi de la part du comité de pilotage local, CPL en sigle, avec ses millions de dollars américains contenus dans le budget alloué, et que le Ministère Provincial de l’Energie de décharger la répartition, ses responsabilité dans les oubliettes pour prier la population de Kinzau Mvuete et de Matadi d’attendre le Gouverneur de Province.

A bien comprendre les choses, le problème de l’eau et de l’électricité à ‘Matadi cacherait une volonté délibérée de quelques responsables déterminés de téter, ou sucer aux mamelles du gouvernorat de province, comme lors d’un simple déplacement des câbles et fils qui côtoyaient e stade Lumumba, dont l’opération a bêtement couté 130.000 dollars américains des contribuables, faisant les poches de dirigeants de la SNEL et de quelques complices tapis au gouvernorat. L’on constate également que lorsque le gouvernorat remet des transformateurs à la SNEL, l’impact reste nul et les poches noires perdurent. Même chose lorsqu’il s’agit de l’eau. Même lorsqu’on a beaucoup intervenu en faveur de la population auprès de la REGIDESO, le problème de l’eau se pose toujours avec plus de rage à Matadi.

Conclusion

Enfin, qu’on sache et qu’on retiennent que la SNEL et la REGIDESO sont deux sociétés commerciales et ne peuvent croire naviguer avec l’argent des contribuables. Qu’elles reconnaissent du moins avoir vu le jour avec les efforts de l’Etat congolais, donc des congolais qu’elles malmènent sans vergogne.

Que cesse donc cette connotation politique qui semble gagner les travailleurs de la SNEL et REGIDESO qui, pour répondre à qui veut les entendre s’exclament sans réserve que c’est un problème des moyens. Ces sociétés ne râpent-elles pas de ‘argent par des factures imaginaires et surfacturées ? Que leurs dirigeants harmonisent bien avec leurs directions générales pour rendre des services adéquats à leur clientèle de la ville portuaire.

D’autre part, les populations de l’arrière-pays attendent la vraie décentralisation et la véritable autonomie en matière financière, afin que demain, tout puisse changer.

Par Kiala Matondo