Marché central de Kinshasa:Autant une poubelle qu’un grand marché

Lundi 1 juin 2015 - 10:44

Longtemps réputé comme marché vitrine de la ville de Kinshasa, le marché central de la Gombe ressemble autant à un dépotoir qu’à un lieu de négoce où se brassent de nombreuses affaires.

La première impression qui se dégage à l’orée du grand marché est que ce lieu du rendez-vous du donner et du recevoir évolue dans un environnement particulièrement malsain.

Il est trop sale. A telle enseigne qu’il passe pour un milieu par excellence de transmission de maladies. Un coup d’œil sur l’avenue Luambo Makiadi (ex Bokasa) et à l’entrée de l’hôpital provincial général de référence (ex Maman Yemo) apporte un témoignage irréfutable.

Si dans certains pavillons, les marchandises sont normalement étalées, à maints endroits, des denrées alimentaires généralement prisées tels les légumes, la viande, du poisson, des bananes, la Chikwangue, des feuilles de manioc et tant d’autres produits de consommation, sont exposées à même le sol. Dans un environnement pollué, inondé de mouches et drosophiles, vecteurs de déverses maladies, les maladies contagieuses trouvent un terrain favorable.
Où vont les recettes issues des taxes quotidiennes ?

A n’en point douter, le marché central est un grand carrefour générateur d’importantes recettes quotidiennes. La question que l’on peut se poser est celle de savoir où vont les sacs d’argent provenant des taxes et d’autres frais récoltés par les services commis au grand marché.

On est tenté d’affirmer que les espèces sonnantes et trébuchantes prennent souvent la direction des poches des ceux qui récoltent des fonds.

Face à la situation actuelle, il serait idoine d’affecter une partie de ces fonds au toilettage du marché. Songer à placer dans tous les coins du marché des bacs à ordures destinés à recevoir toutes sortes des déchets ; les salongo hebdomadaires du week-end ont montré leurs limites. Le marché central demeure dans un état lamentable.

Faire du marché central un endroit impeccable ne relève pas d’un prodige. Une simple volonté de l’hôtel de ville suffit. En outre, l’autorité urbaine devrait mener des campagnes de conscientisation en vue de préserver la propreté et la santé publique au marché central.

Par G.O