Selon les kinois qui se rendent encore à la frontière entre la RDC et l’Angola pour acheter divers produits, les autorités de Luanda viennent d’interdire la vente des produits tels que riz, farine de maïs, farine de blé et huile végétale marché de Lufu, en vue de lutter contre la rareté qui était observée sur ces produits suite à la ruée des commerçants congolais sur lesdits produits.
La rareté des dollars sur le marché angolais suite à la baisse du cours du pétrole sur le marché international obligeait plusieurs commerçants de ce pays voisin à déverser une importante quantité de ces produits sur le marché de Lufu où ils les vendaient en dollars. La décision prise par les autorités de Luanda prive certes de devises les commerçants qui s’adonnaient à ce commerce.
Mais, elle a aussi une incidence à Kinshasa où l’on observe déjà une flambée de prix de ces produits suite à leur rareté. Un sac de farine de semoule qui se négociait à 18.000 FC ou 20.000FC se vendrait désormais 30.000FC dans les boutiques et magasins qui disposent encore des stocks de ces vivres.
Les commerçants kinois qui fréquentent encore le marché de Lufu se contentent désormais des produits manufacturés tels que les matelas, chaises en plastique, appareils électroménagers et autres ustensiles de cuisine. D’autres ont préféré changer d’activité.
C’est le cas d’une femme rencontrée le week-end dernier à Lemba/Salongo qui se contente désormais de vendre les » maboké « .
Quant au ciment gris importé d’Angola à parti de Lufu, la spéculation observée sur cet important produit reste un véritable casse-tête pour les autorités congolaises, notamment pour le ministre de L’Economie Modeste Bahati Lukwebo qui doit vite trouver une solution efficace pour sauver des milliers d’emplois à la Cimenterie de Lukala (CILU) dont les responsables sont aux abois.
Par DMK