MARCHE PROJETEE LE 26 MAI LE G7 ET L’AR APPELLENT À LA MOBILISATION

Mercredi 18 mai 2016 - 09:21

Par ailleurs, en rapport avec l’affaire de recrutement présumé des mercenaires,
ces deux plateformes de l’Opposition soutiennent l’ouverture d’une enquête internationale associant la Monusco.
Pour établir la vérité en toute objectivité et indépendance dans l’affaire du recrutement des mercenaires américains et sud-africains mettant en cause, le candidat commun du G7 et de l’AR, Moïse Katumbi Chapwe, ces deux regroupements politiques soutiennent l’ouverture d’une enquête internationale associant la Monusco formulée par, l’ex-gouverneur du Katanga.

Cette annonce a été faite le week-end dernier au cours d’une conférence de presse organisée par le G7 et l’Alternance pour la République (AR). Deux plateformes de l’Opposition qui ont également profité de l’occasion pour donner leur point de vue sur l’arrêt de la Cour constitutionnelle et la continuation des massacres à l’Est de la RDC.
Pour le G7 et l’AR, l’arrêt de la Cour constitutionnelle en interprétation de l’alinéa 2ème de l’article 70 de la constitution du 18 février viole l’alinéa 1er de ce même article, qui fixe le mandat du président de la République à 5 ans renouvelable une seule fois. Il viole aussi, notent ces regroupements politiques, l’article 220 de la loi fondamentale, qui consacre le suffrage universel comme " mode d’accès intangible à la fonction présidentielle et verrouille la durée ainsi que le nombre des mandats du Président de la république ".
Le G7 et l’AR invitent les Congolais à barrer la route à cet arrêt par leur participation " massive " à la marche de protestation que l’opposition et le Front citoyen 2016 organisent le 26 mai prochain.
Par ailleurs, le G7 et l’AR dénoncent des actes de barbarie perpétrés à l’Est du pays et " déplorent le silence coupable et l’indifférence du Gouvernement de la RDC dont l’une des missions régaliennes est de sécuriser les personnes et leurs biens ". MOLINA

Point de presse du G7 et de l’Alternance pour la République, A.R
Mesdames et Messieurs des médias,
L’actualité politique en République Démocratique du Congo a été dominée au cours de la semaine qui s’achève par :
1. Le faux procès contre Moïse Katumbi Chapwe par le Gouvernement ;
2. L’arrêt " démocratique " rendu, le mercredi dernier 12 mai 2016, par la Cour Constitutionnelle en interprétation de l’article 70 alinéa 2 de la Constitution ;
3. La continuation des massacres des congolais à l’Est du pays.
Deux plateformes de l’opposition engagées résolument dans la lutte pour la sauvegarde de la Constitution et l’alternance démocratique en RDC, le G7 et l’ALTERNANCE POUR LA REPUBLIQUE, A.R, ne peuvent demeurer indifférents ni silencieux sur ces évènements majeurs qui traduisent à n’en point douter la détermination de Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir quel qu’en soit le prix.
C’est pourquoi, le G7 et l’A.R vous ont convié à ce point de presse pour faire connaitre à l’opinion nationale et internationale sa position. Ils vous remercient d’avoir bien voulu répondre à leur invitation.

1. De fausses accusations portées par le Ministre de la Justice contre Monsieur Moïse KATUMBI CHAPWE
Le G7 et l’A.R suivent attentivement le déroulement de l’instruction par le Parquet général près la Cour d’appel de Lubumbashi des fausses accusations portées par le Ministre de la Justice contre Monsieur KATUMBI CHAPWE, leur candidat commun à la prochaine élection présidentielle. Ils tiennent d’abord à exprimer toute leur profonde gratitude à la population de la ville de Lubumbashi pour le soutien massif qu’elle a témoigné à Monsieur Moïse Katumbi Chapwe en l’accompagnant par dizaines de milliers des personnes au Parquet Général près la Cour d’Appel de Lubumbashi où il a été convoqué le lundi 09, le mercredi 11 et le vendredi 13 mai 2016 pour y être entendu sur les faits mis à sa charge.
Cette manifestation de soutien, du reste partagé par des millions des congolais à travers le pays et dans le monde, traduit indiscutablement la confiance et l’espoir que le peuple congolais place en la personne de Moise KATUMBI CHAPWE pour le triomphe de son combat pour la démocratie, le respect de la Constitution de la République, l’alternance politique et l’amélioration de ses conditions de vie.
Le G7 et l’A.R condamnent fermement les intimidations et toutes les formes de répression exercées par les forces de l’ordre contre le peuple pacifiste du Katanga particulièrement le vendredi 13 mai dernier alors qu’il accompagnait sans provocation ni violence son leader, Moïse Katumbi au Parquet général près la Cour d’Appel de Lubumbashi.
Le G7 et l’A.R exhortent, une fois de plus, le peuple congolais, souverain primaire, à multiplier ses efforts pour la liberté et à continuer à soutenir sans faille Moïse Katumbi Chapwe, candidat à la Présidence de la République.
Mesdames et Messieurs des médias,
Comme Monsieur Moïse Katumbi lui-même l’a démontré au Magistrat instructeur en présence de ses Avocats, l’accusation de recrutement de mercenaires américains et sud-africains portée contre lui par le Ministre de la Justice est totalement fausse et ridicule. Elle ne repose sur aucune preuve tangible des faits allégués par le Ministre de la Justice et procède, à l’évidence, d’une cabale politique grossière dont la finalité est de salir sa réputation et de l’écarter de la prochaine élection présidentielle en le rendant inéligible par une condamnation judiciaire.
Ce faux procès qui est fait à Moïse Katumbi et les multiples menaces d’atteinte à son intégrité physique démontrent à quel point sa candidature à la présidence de la République crée la panique dans le chef du Président Kabila et dans les rangs de ses partisans, eux qui n’entendent nullement respecter la Constitution ni se plier à l’exigence démocratique de l’alternance au pouvoir.
Le G7 et l’A.R appellent l’attention du Peuple Congolais et de la communauté internationale sur le fait qu’au-delà de la personne de Moïse Katumbi Chapwe, candidat le plus populaire et le plus redouté par le Président Kabila, ce faux procès est un véritable complot contre la démocratie et la République. L’objectif poursuivi par le Président Kabila est, d’une part, d’intimider le Peuple Congolais qui tient à l’alternance et au respect de la Constitution et de l’autre, défier la communauté internationale afin qu’elle renonce à le soutenir.
Le G7 et l’A.R condamnent fermement cette entreprise diabolique de calomnie et d’insulte à la morale et au droit.
Le G7 et l’A.R dénoncent et condamnent l’utilisation abusive et illégale des médias publics par le Gouvernement pour salir les leaders de l’opposition et dresser honteusement l’opinion contre eux. Ils interpellent, à ce sujet, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication et lui demandent d’y mettre fin rapidement.
Le G7 et l’A.R rappellent au Gouvernement que dès lors qu’il a saisi le parquet d’une affaire, il ne peut plus prendre position quant à ce. Les déclarations péremptoires dont rivalisent certains membres du gouvernement dans la fausse affaire de recrutement de prétendus mercenaires américains et sud-africains par Moïse Katumbi violent la règle universelle de la présomption d’innocence et celle de l’indépendance de la justice consacrées par la Constitution congolaise. Elles cachent à peine le caractère farfelu des incriminations portées contre Moïse Katumbi et les vraies intentions de leurs auteurs, à savoir, l’écarter à tout prix de la course à la présidence de la République.
Afin d’établir la vérité en toute objectivité et indépendance dans cette affaire, Le G7 et l’A.R rappellent et soutiennent la demande d’une enquête internationale associant notamment la MONUSCO formulée par Moïse Katumbi Chapwe.
Le G7 et l’A.R se réjouissent du courage politique et de l’engagement inébranlable de leur candidat commun à la présidence de la République, Monsieur Moïse Katumbi Chapwe, en faveur de la démocratie et de l’intérêt supérieur du Peuple congolais qui réclame la tenue de l’élection présidentielle dans le délai constitutionnel et l’alternance démocratique.
Ils réitèrent leur indéfectible attachement à son auguste personne et leur détermination à conduire sa candidature à la victoire par la voie démocratique et dans le respect de la Constitution de la République.

2. Arrêt de la Cour Constitutionnelle
Pour le G7 et l’A.R, par son arrêt de mercredi dernier, la Haute Cour vient, en réalité, d’octroyer à Monsieur Joseph Kabila un troisième mandat présidentiel illégal et illégitime dont, au demeurant ni le régime juridique ni la durée de ce nouveau mandat n’ont été précisés.
La Cour Constitutionnelle cautionne, par ailleurs, le glissement du calendrier électoral tant recherché par le Président Kabila et la majorité présidentielle en ignorant superbement l’article 73 de la Constitution qui exige que le scrutin pour l’élection du nouveau Président de la République soit convoqué par la Commission Electorale Nationale Indépendante, CENI, 90 jours avant la fin du mandat du Président en fonction, élection qui constitue, en plus, la condition préalable à la mise en œuvre de l’alinéa 2 de l’article 70 sous examen.
La Cour Constitutionnelle vient ainsi de violer délibérément :
1. L’article 70 alinéa 1er de la Constitution qui dispose que le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq (5 ans) renouvelable une seule fois ;
2. L’article 220 qui consacre le suffrage universel comme mode d’accès intangible à la fonction présidentielle et verrouille la durée ainsi que le nombre des mandats du Président de la République
Elle valide les intentions et projets politiques du Président Kabila et de ses partisans qu’elle encourage, ce faisant, de continuer à violer la Constitution.
Dès lors, la Cour Constitutionnelle ouvre, en RDC, la voie à l’usage abusif du pouvoir d’Etat qui permettra désormais à tout congolais porté à la magistrature suprême de s’y maintenir en bloquant l’élection de son successeur dans le but de se prévaloir par la suite de l’alinéa 2 de l’article 70 de la Constitution selon son entendement erroné.
Après son arrêt fort controversé du mois d’Août 2015, la Cour vient de démontrer, une fois de plus, qu’elle est au service du Président Kabila et de la majorité présidentielle pour leur permettre de demeurer au pouvoir par défi et au mépris total aussi bien de la Constitution de la République que du Peuple Congolais qui réclame l’alternance démocratique.
Profondément attachés au respect strict de la Constitution et aux valeurs démocratiques, Le G7 et l’A.R, à l’instar de toutes les forces de l’opposition et de la société civile acquises au changement, stigmatisent l’irresponsabilité de la Cour Constitutionnelle et rejettent catégoriquement son arrêt de mercredi 11 mai 2016 qui opère un véritable coup d’Etat constitutionnel, cautionne le glissement du calendrier électoral et institue de fait une présidence à durée indéterminée pour Monsieur Joseph Kabila.
Aussi, Le G7 et l’A.R demandent-ils avec insistance à tous les congolais où qu’ils se trouvent de n’accorder aucun crédit ni importance quelconque à cet arrêt qui ne fait qu’enfoncer davantage la République Démocratique du Congo dans l’impasse électorale provoquée à dessein par le Président Kabila.
Ils les invitent à tenir bon et à ne pas se laisser distraire de leur noble combat pour la démocratie, l’Etat de droit et le développement de la RDC par les gesticulations de certains compatriotes qui s’emploient à restaurer la dictature de la IIème République de triste mémoire.
Le G7 et l’A.R appellent tous les compatriotes à participer massivement à la marche de protestation que l’opposition et le Front Citoyen 2016 organiseront le 26 mai en cours sur toute l’étendue de la République et dans les grandes villes du monde où se trouve la communauté congolaise pour réclamer la publication urgente du calendrier électoral par la CENI et obliger le Président Kabila à respecter la Constitution.

3. De la continuation des massacres à l’Est de la RDC
Depuis un certain temps, la partie Est de la RDC est devenue le théâtre des atrocités dont les tueries systématiques des paisibles citoyens (femmes, enfants et vieillards) qui s’apparentent aujourd’hui à un génocide.
Profondément choqués et vivement préoccupés, Le G7 et l’A.R dénoncent ces actes barbares perpétrés sur le sol congolais et déplorent le silence coupable ainsi que l’indifférence du Gouvernement de la RDC dont l’une des missions régaliennes est de sécuriser les personnes et leurs biens à travers tout le territoire national conformément aux articles 69, 91, 187 et 188 de la Constitution.
Fait à Lubumbashi, le samedi 14 mai 2016
Pour l’AR
Hon. Franck Diongo
1er Vice-président
Pour le G7
A.G Kyungu
wa Ku Mwanza