Martin Fayulu, candidat de l’Ecidé à la présidentielle de 2016

Dimanche 6 décembre 2015 - 17:15

A l’issue du congrès de trois jours de l’Engagement pour la citoyenneté et le développement, les cadres du parti venus de toutes les provinces ont décidé d’aligner leur meilleur cheval à la présidentielle de 2016. Il s’agit de Martin Fayulu Madidi. L’opposant a bonne cote au sein l’opinion. Grace à son combat politique, le radical Fayulu grappille du terrain dans beaucoup de coins de la république. Depuis un temps, il s’est taillé la posture d’un véritable présidentiable. Et l’Ecidé ne pouvait trouver mieux que de le prédestiner à la magistrature suprême. Quand on scrute ses rencontres à l’intérieur et surtout à l’extérieur du pays, on se rend vite compte qu’il a étendu sa toile d’araignée à des puissants lobbyistes en
Europe et aux Etats-Unis. Objectif, faire parvenir son message aux grands décideurs du monde. Mais le leader de l’Ecidé sait que, dans ses hauts milieux, il faut continuer à travailler au pays avant de se faire adouber à l’international. Martin Fayulu aime bien le challenge. Le coordonnateur des Forces acquises au changement assure qu’il a forgé le caractère d’un baroudeur pour réaliser son rêve d’alternance. A l’Ecidé, on sait très bien que l’alternance ne sera possible qu’avec
la mobilisation de toutes les forces de changement. Et Fayulu de nuancer que ma candidature est la volonté exprimée par mon parti. En réalité, c’est une candidature à la candidature. Au moment opportun, l’ensemble de l’opposition organisera des primaires pour choisir un candidat unique à la présidentielle de 2016. ‘‘L’Ecidé répondra présent quand il s’agira de discuter de la question du candidat commun de l’opposition à l’élection présidentielle. L’Ecidé répondra présent quand il s’agira d’harmoniser le programme commun de gouvernement de l’Opposition congolaise. L’Ecidé répondra présent pour apporter sa contribution à la victoire de l’opposition à l’élection présidentielle de novembre 2016’’, a-t-il rappelé. Les hommes de son sérail pensent que Fayulu n’est pas du genre à abdiquer facilement même s’il peut accepter au finish un compromis. ‘‘La constance de Fayulu dans le combat contre M. Kabila lui a donné un poids réel dans l’échiquier
politique congolais’’, reconnait en privé un des leaders de G7. ‘‘ On ne peut pas sans faire avec Fayulu aujourd’hui’’, assure un membre influent de la Dynamique de l’opposition. Début janvier, le leader de l’Ecidé débute une tournée qu’il le mènera sur l’ensemble du pays. Mais cette tournée, l’élu de la Lukunga le fera par étape et en trois blocs. L’Est, le centre et l’Ouest. Déjà au Nord et Sud-Kivu où l’Ecidé est solidement implanté, les deux fédérations ont exprimé le vœu d’accueillir en premier leur leader. Le passage chez Mukwege ne sera qu’une bonne chose pour un ami avec qui Fayulu partage les idées et les valeurs. Le célèbre gynécologue a toujours voué une admiration au leader de l’Ecidé. Martin Fayulu se concentre en même temps sur les actions qui doivent précipiter le départ de l’actuel président. ‘‘L’article 64 si Mr Kabila s’entête dans sa voie de présidence à vie’’, a-t-il rappelé à la fin du congrès. Il va même plus loin. Il faut traduire en justice ceux qui l’induisent en erreur en le poussant sur schéma suicidaire.

CLOTURE DU PREMIER CONGRES ORDINAIRE DU PARTI, LE 05 DECEMBRE 2015 A
FATIMA PAR MONSIEUR MARTIN FAYULU, PRESIDENT DE L’ECiDé
Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,
Distingués invités,
Nous voici à la fin des travaux de notre premier Congrès Ordinaire.
Très sincèrement, nous remercions tous les membres du Congrès de nous
avoir renouvelé leur confiance.
Nous disons que le travail que nous avons abattu ces cinq dernières
années et que vous avez apprécié est le fruit d’un travail d’équipe.
Une équipe soudée et constituée de personnes aux convictions solides,
prêtes à des sacrifices énormes pour notre pays. Ces personnes se
recrutent aussi bien dans la ville de Kinshasa, dans toutes les
provinces du pays ainsi que dans la diaspora.
Ce sont toutes ces personnes qui ont rendu possible la tenue de ce
premier congrès ordinaire à la fois dans sa forme que dans son
contenu. Sans leur apport, leur sacrifice et leur abnégation, ce
travail n’aurait pas été possible.
Que toutes ces personnes trouvent ici l’expression de nos très
sincères remerciements et que Dieu Tout-Puissant leur comble de Ses
grâces.
Nous remercions tous nos invités, particulièrement les membres des
FAC, de la Dynamique de l’opposition et du G7, de nous avoir honorés
une fois de plus par leur présence.
Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,
Distingués invités,
Nous venons de suivre la lecture des résolutions de ce premier congrès
ordinaire. Sans fausse modestie, on peut affirmer que les choses
beaucoup plus sérieuses commencent à partir de ce jour.
En effet, il est clair que l’ECiDé a résolument levé le cap vers 2016.
Cap vers les élections de 2016.
Mais, les choses ne seront pas faciles, nous le reconnaissons.
Heureusement, ce premier congrès ordinaire apparaît en soi comme un
exercice de réarmement moral et une reprogrammation de notre logiciel
de combat car, nous le savons, l’adversaire du peuple congolais  n’a
pas désarmé.
Au contraire ! Chaque jour, il prend des initiatives et, avec
opiniâtreté, il multiplie des subterfuges pour tenter de nous dérouter
ou de nous intimider, à l’image de la sortie médiatique malheureuse et
ratée du Procureur Général de la République:
-          Qui préfère rester silencieux au sujet de notre plainte
contre MaluMalu pour violation de l’article 5 de la Constitution ;
-          Qui refuse à ce jour d’éclairer l’opinion sur le charnier de Maluku ;
-          Qui aurait dû se saisir d’office contre Monsieur Evariste
Boshab pour violation flagrante de la Constitution relativement à la
nomination des Commissaires spéciaux ou encore traduire en justice
tous ceux qui publiquement encouragent Monsieur Kabila à rester au
pouvoir en violation de la Constitution !
Pire, le régime de Monsieur Kabila cache mal le chantage du chaos
qu’il brandit sur les congolais puisque nous refusons d’aller à son
dialogue-piège !
En réponse, nous lui disons : il y a longtemps que le peuple congolais
a chassé la peur !
Ainsi, nous réaffirmons ici haut et fort que nous n’irons pas à son
dialogue-piège et il n’y aura pas de glissement ! Advienne que pourra
!
Et si d’aventure les élections nationales de 2016 ne se tiennent pas
dans les délais constitutionnels, nous répétons après la CENCO que
l’article 64 de la Constitution met le citoyen devant ses
responsabilités et nous appellerons notre peuple à faire échec à tout
exercice du pouvoir  par Monsieur Kabila et à ses amis  en violation
de la Constitution de la République !
Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,
Distingués invités,
Chers camarades, membres de l’ECiDé
Tout ce que le peuple congolais demande c’est que tout le monde
respecte la Constitution de la République, que Monsieur Kabila lève
son emprise sur la CENI, que les élections crédibles se tiennent dans
les délais et que, pour la première fois dans l’histoire de notre
pays, l’alternance démocratique se produise. Et avec impatience, nous
l’attendons tous le 20 décembre 2016 !
C’est dire que les résolutions que nous venons d’adopter n’auront de
sens que si la Constitution de la République est respectée et si la
CENI est totalement libérée de l’emprise de Monsieur Kabila.
Aujourd’hui, sauf cécité politique, il est évident que le processus
électoral dans notre pays est dans une impasse dangereuse.
Seulement, nous notons avec Albert Einstein qu’il ne faut pas compter
sur ceux qui ont créé les problèmes pour les résoudre !
C’est pourquoi, nous n’avons pas le droit de nous tromper de cible,
car notre salut, le salut de notre peuple réside dans le rassemblement
de toutes les forces du changement, réellement  attachées au respect
de la Constitution et à l’alternance démocratique afin de barrer la
route à tout projet de recul dictatorial.
Ainsi, nous voudrions nous inviter tous à nous armer de courage et à
persévérer dans la consolidation de notre unité sans perdre un seul
instant le focus sur notre objectif : le bien-être des congolais dans
une société démocratique et respectueuse des droits de l’homme.
Quant à nous, nous pouvons vous assurer de ce qui suit :
Nous proclamons notre foi en Dieu, le Tout-Puissant ;
Nous croyons fermement en chaque concept contenu dans l’hymne national
de notre pays, la République Démocratique du Congo ;
Nous croyons que l’homme peut améliorer sa condition de vie, s’il
s’engage effectivement et positivement dans le sens du changement ;
Nous sommes conscients que le travail est le moteur de tout
développement humain et qu’aucune nation ne peut se développer sans
travailler ;
Nous considérons que chaque individu a le droit d’exercer son libre
arbitre pour son épanouissement dans la société, dans le respect de
l’ordre public et des lois de la République, tout en ayant conscience
de ses devoirs et obligations envers la Nation ;
Nous sommes convaincus que la solidarité est le ciment de la nation
car elle fixe le degré d’amour que nous avons les uns envers les
autres ;
Nous affirmons que l’intérêt de la communauté passe avant l’intérêt
individuel et luttant par conséquent contre la corruption, contre tout
enrichissement illicite et contre toute autre anti valeur ;
Nous soulignons que la diversité culturelle qui caractérise notre
identité doit sous-tendre  l’émancipation de notre société par la
protection, la promotion et la diffusion de notre culture ;
Nous soutenons qu’un parti politique n’est pas la propriété d’un
individu, mais une organisation qui rassemble des citoyens unis par un
projet commun qu’ils tiennent à faire aboutir par la conquête et
l’exercice du pouvoir par les voies démocratiques ;
Nous considérons que l’Etat a pour mission d’offrir un cadre de vie
agréable à la population, d’assurer la sécurité des citoyens et de
leurs biens, de promouvoir la prospérité et de favoriser l’unité
nationale ;
Nous proclamons que la République est le mode de gestion efficace de l’Etat ;
Nous adoptons un système économique qui se caractérise par le marché
concurrentiel, couplé de principes d’équité et de justice sociale
ainsi que de la régulation par l’Etat ;
Nous déclarons qu’un gouvernement responsable est celui qui est à
l’écoute du peuple.
Ainsi,
- L’ECiDé répondra présent quand il s’agira d’assumer notre devoir
constitutionnel fixé à l’article 64 de la Constitution ;
- L’ECiDé répondra présent quand il s’agira de discuter de la question
du candidat commun de l’opposition à l’élection présidentielle ;
- L’ECiDé répondra présent quand il s’agira d’harmoniser le programme
commun de gouvernement de l’Opposition congolaise ;
- L’ECiDé répondra présent pour apporter sa contribution à la victoire
de l’opposition à l’élection présidentielle de novembre 2016 ;

- Et, l’ECiDé sera là quand il s’agira de gouverner autrement notre
pays demain en vue de répondre à ce rêve commun que nous partageons
tous, celui d’offrir aux congolais, dans leur pays, un environnement
de confiance qui permettra à chacune et à chacun de se réaliser dans
l’amour du prochain, le respect mutuel et la dignité.
Maintenant, en tant que Président de l’ECiDé, nous prenons notre bâton
de pèlerin et nous irons partout dans la République afin de promouvoir
la vision du parti et assurer à toutes les congolaises et à tous les
congolais que l’ECiDé est une alternative crédible pour 2016.
Car, l’ECiDé veut bâtir un Congo prospère qui offre au peuple
l’opportunité d’améliorer sa condition de vie.
Oui, nous voulons faire de la RD Congo, le centre de rayonnement de
l’Afrique toute entière, comme l’avait voulu Patrice Emery Lumumba.
Et comme le dit le psalmiste : ‘’Ceux qui se confient en l’Eternel
sont comme la Montagne de Sion, elle ne chancèle point, elle est
affermie pour toujours….Eternel, répand tes bienfaits sur les bons et
sur ceux dont le cœur est droit !...’’ (Psaume 125).
Sur ce, je déclare clos les travaux du 1er Congrès ordinaire de
l’ECiDé et que Dieu bénisse notre pays.
Merci.

Fait à Kinshasa, le 05 décembre 2015

Martin M. Fayulu
Président

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