Matadi : Près de 50 maisons menacées par des érosions au quartier Soyo

Vendredi 22 mai 2015 - 15:38

De nombreux quartiers de la ville portuaire de Matadi, Capitale de la j5rovince du Kongo Central, présentent çà et là des têtes d’érosion qui, si on y prend garde, risqueraient de les faire disparaître de la carte de cette ville. C’est le moins que l’on puisse dire au vu du grand danger qui les guette présentement.

C’et principalement le cas de près de 50 maisons située dans la Cellule Lemba, quartier Soyo, dans la commune de Matadi.

Monsieur Mbala, Chef de cette Cellule, pense cependant qu’il faut arrêter net la progression de ces érosions. Et, le plus tôt serait le mieux. Mais pour y parvenir, il préconise, dans un premier temps, la sensibilisation des habitants de cette cellule afin qu’ils prennent dès lors conscience du fatal qui peut leur arriver un jour De cela, a-t-il indiqué, il envisage surtout l’organisation de Salongo hebdomadaire.

Ceci sera essentiellement consacré à l’implantation des eucalyptus et autres arbres afin de freiner l’élan que prennent ces têtes d’érosion du reste jugées très menaçantes.

En plus d’érosions, le quartier Soyo se trouve également en butte à de très sérieux problèmes relatifs aux nouvelles constructions jugées anarchiques1par les experts en la matière.
Surtout dans sa partie comprise entre Kinzau et le village Luadi, frontière avec l’Angola où les terres, selon l’ingénieur Bienvenu Landu Tuzayamo, ne sont pas appropriées aux constructions de nouvelles bâtisses. A noter qu’avec l’emincement rapide de ces terres constituées généralement de la latérite, toutes les maisons récemment érigées sur ce site courent les risques de disparition si l’on n’y prend garde.

On déplore également l’absence lente mais sure d’arbres tant ordinaire que fruitier au quartier Soyo et plus précisément dans la chefferie Manoki où se situe le village kinzau. Pour l’heure, à peine trois gros arbres y sont encore visibles à l’œil nu contre plusieurs il y a quelques années. Gaspard Loko, un habitant de Kinzau, n’a pas mis sa langue en poche.

Il attribue, quant à lui, l’abattage anarchique et incontrôlé d’arbres dans cette contrée de la ville de Matadi aux jeunes gens dudit village et de ses environs dont l’activité vitale principale demeure sans contexte le façonnage des briques cuites. Ils se servent en effet de ces arbres pour la cuisson des briques qu’ils commercialisent pour leur survie. Ce qui n’a pas cependant plu à Anselme Nsakala, le Duc Adjoint de Kinzau, qui fustige ce mauvais comportement affiché par ces jeunes qui passent outre la recommandation selon laquelle qui déboise reboise.

Par Dieudonné MUAKA DIMBI