Le projet de loi des finances pour l’exercice 2016 est évalué à environ 8 milliards de dollars américains.
«C’est un contexte international marqué par la baisse de la croissance économique mondiale. La baisse des cours de principales matières premières d’exportation pour la République démocratique du Congo, notamment le cuivre et le pétrole dont les prix ont sensiblement baissé »-, a indiqué Matata Ponyo.
Il a fait remarquer que rien que pour le pétrole, le baril est passé de 120 à aujourd’hui moins de 50 dollars américains. Pour ce qui est du cours du cuivre, la tonne métrique est passée d’un peu plus de 7 mille dollars américains à environ 5 000 aujourd’hui.
« Notre économie bat notamment sur le coût de cuivre dont nous sommes l’un des meilleurs exportateurs au monde, avec plus d’un million de tonnes aujourd’hui. C‘est sur base de ces éléments et d’autres qui expliquent la baisse des recettes publiques, que le ministre d‘Etat au Budget
a proposé à 1 ‘ensemble du gouvernement, qui a adopté un projet de budget beaucoup plus tempéré », a-t-il expliqué à la presse.
A en croire Matata, les difficultés rencontrées sont loin de casser l’élan de l’action gouvernementale en termes de réalisations. Il s’est exprimé en ces termes: « Ce projet de budget ne marque pas une déconnexion remarquable en termes de volume, en termes de masse, par rapport au budget pour 1‘exercice 2015. Nous tenons à préserver les acquis principaux sur lesquels le programme du président de la République est accordé. La stabilité du cadre macroéconomique, les prix des biens et services qui sont stables, le taux de change qui est stable, les salaires qui sont payés régulièrement, les travaux de construction des écoles, des hôpitaux, de réhabilitation des routes qui se réalisent. Et tous ces éléments nous poussent donc à la prudence, parce que la révolution de la modernité sur laquelle est fondée le programme du chef de l’Etat doit continuer à s’appliquer pendant que le social aussi doit être financé ».
Une ligne budgétaire significative pour les élections
S’agissant du financement des élections, une question importante qui pousse le gouvernement à la prudence. « Les élections font partie des priorités du gouvernement », a reconnu le Premier ministre sachant que l’année 2016 devra être politiquement électorale.
D’où l’obligation pour l’exécutif national d’apporter une contribution significative pour le financement de ces élections. A ce stade, Matata Ponyo s’est voulu rassurant, mais en même temps, il attend voir la réalité des chiffres au moment opportun par rapport aux projections. « Je vous assure que le ministre d‘Etat au Budget d donc prévu une ligne budgétaire significative pour les élections, quitte à ce que les recettes telles qu‘elles seront mobilisées en 2016 permettent effectivement de rencontrer ces projections budgétaires », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, le gouvernement tient à rester en phase avec les exigences constitutionnelles. C’est pourquoi la question de la reddition des comptes 2014 a été abordée entre le président de l’Assemblée nationale et le Premier ministre.
Tout est presque prêt au niveau du gouvernement, a rassuré le Premier ministre.
« Le projet de loi sur la reddition des comptes est presque prêt. La Cour des comptes qui avait reçu le projet, il y a quelques semaines a finalisé son examen, Elle a fait ses observations, elle nous les a transmises. Aujourd’hui, ce projet de loi sur la reddition des comptes va être examiné en réunion interministérielle avant d ‘être discuté dans les meilleurs délais au Conseil des ministres pour sa transmission à l’Assemblée nationale. En conclusion, le projet de loi sur la reddition des comptes va être transmis à l’Assemblée nationale dans les meilleurs délais », a conclu le Premier ministre.
Par LP