Messe de suffrages à Sacdré-Cœur : Le couple Lihau–N’Kanza rappelé à la mémoire collective

Lundi 30 mars 2015 - 13:08

En hommage à leurs regrettés parents, le professeur Marcel Antoine Ebua Libana la molengo Lihau et la ministre honoraire Sophie Madeleine N’Kanza, leurs enfants Elisabeth, Anne, Irène, Catherine, Rachel et Sophie ont organisé une messe de suffrages le samedi 28 mars 2015 en la paroisse catholique Sacrée Coeur, dans la commune de la Gombe. Cette messe commémorative du 16ème anniversaire de la mort de ces éminentes personnalités politiques et intellectuelles congolaises a été concélébrée par les Pères Gustave Lubunda, José Mpundu et Léon de Saint Moulin.

Dans son homélie, le Père Gustave Lubunda a partagé une conviction avec ses fidèles, selon laquelle les justes ne meurent pas, car ils vivent en nous après leur mort. Cela, a-t-il indiqué, justifie la raison même de la célébration de cette messe car Marcel Lihau et Sophie N’Kanza étaient des personnes justes.

Pour expliquer la grandeur de l’amour de Dieu pour l’homme, le Père Gustave Lubundu a mentionné dans sa prédication, qu’il est important pour ce dernier de revisiter le passé. Il a appelé les fidèles à un exercice de mémoire pour se rappeler les bienfaits du Seigneur pour eux, à travers la vie de ces deux illustres disparus. Il a soutenu que ce couple a donné sa vie à la patrie par son engagement politique et intellectuel.

«Dieu nous a manifesté son amour à travers la vie de ces deux person.nes, qui a été celle des autres. Particulièrement celle de Sophie N’Kanza, qui portait un intérêt soutenu aux handicapés et nécessiteux. Ils sont aujourd’hui une référence pour notre pays », a indiqué le Père Gustave Lubundu.

Les témoignages

Durant la messe, des voix se sont exprimées pour rappeler à la mémoire collective ce que fut la vie de Sophie N’Kanza Marcel Lihau.
Prenant la parole à cette occasion, l’Abbé José Mpundu a expliqué qu’il avait été fortement marqué par la vie de Marcel Lihau, suite à un certain nombre de caractères qui étaient les siens. Il s’agit premièrement de son courage de la vérité. A ce sujet, Père José Mpundu a souligné que Marcel Lihau n’usait pas de la langue de bois. Il n’avait pas peur de la vérité et disait toujours ce qu’il pensait. Il a relevé en deuxième lieu l’honnêteté intellectuelle qui caractérisait cet homme. Dans un monde où tricheries, mensonges, injustices et autres maux ont élu domicile, a mentionné le prêtre, Marcel Lihau avait su faire preuve d’une honnêteté intellectuelle remarquable en tant que juriste. Sur ce point précis, l’Abbé Mpundu s’est interrogé sur ce que seraient le pays et sa Constitution si ce brave homme était encore vivant jusqu’à ce jour.

En dernier lieu, l’Abbé José Mpundu a indiqué que la simplicité était aussi l’une des grandes qualités ayant caractérisé la personne du professeur Marcel Lihau. Il a déploré le fait qu’aujourd’hui, le pays n’ait presque pas de politiciens porteurs de cette grande valeur. Pourtant, le Congo a besoin d’hommes vrais, simples et courageux, qui disent ce qu’ils pensent, sans tricherie ni mensonge, à l’exemple de l’illustre disparu, a-t-il martelé, la mort dans l’âme.

Appelée à témoigner également pendant la messe en tant qu’amie de la défunte, Jacky Kalala a expliqué qu’à l’exemple de son idole Kimpa Vita, Sophie N’Kanza avait su donner le meilleur d’elle-même dans la recherche de l’excellence, étant adepte du travail bien fait. Dans son témoignage, Jacky Kalala n’a pas omis de mentionner l’un des éléments essentiels de la vie de Sophie N’Kanza l’éducation bien réussie de ses enfants.

Après la messe, les différents invités ont été conviés à un dîner au cours duquel d’émouvants témoignages des amis et proches des disparus se sont succédés, notamment ceux de Nzuzi Wa Mbombo, du professeur Mbelolo, et d’anciens étudiants du professeur Marcel Lihau, sous la modération des trois sœurs Anne, Nzuzi et Zola Lihau N’Kanza.

Celles-ci ont remercié de tout cœur toutes les personnes qui ont répondu présentes à leur invitation et tous ceux qui leur ont apporté leur soutien dans la matérialisation et la réussite de cette soirée d’hommages.

Par Myriam Iragi Maroy